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temps moche de la pluie depuis ce matin c'est éttoufant très déplaisant , je te souhaite une bonne soirée ,pre
Par saperlipopette87, le 21.10.2025
bonjour mon amie brigitte
une journée pluvieuse et venteuse
mais je te l a souhaite ,,heureuse
la nuit c
Par douceuretdetente, le 21.10.2025
ils voient du pays les toutous. http://gigirou ette39.centerb log.net
Par gigirouette39, le 20.10.2025
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Date de création : 13.06.2011
Dernière mise à jour :
23.10.2025
11914 articles
Née en 1967 d'un père français et d'une mère serbe, Sonja Delzongle a grandi entre Dijon et la Serbie.
La famille de Sonja Delzongle lui transmet très vite le goût de la lecture et de l’écriture. A 5 ans à peine, la future écrivaine dévore les romans.
Elle a mené une vie de bohème, entre emplois divers ( les plus marquants ayant été le commerce artisanal afro-asiatique, six années de journalisme et la tenue d'un bar de nuit ) et écriture.
Après un DEUG en Langues et Lettres Modernes, elle s’attaque au concours de l’École des Beaux-Arts de Dijon et obtient un diplôme au bout de six ans.
Elle peint et expose durant une quinzaine d’années, puis devient journaliste en presse écrite à Lyon.
Après l’écriture d’une nouvelle devenue depuis un roman court, "La journée d’un sniper" (2007), elle publie un premier thriller "À titre posthume" (2009), puis "Le Hameau des Purs", en 2011.
C’est en 2011 qu’elle commence l’écriture de "Dust".
Sa passion pour l’Afrique, qui remonte à sa petite enfance, l’a amenée à y faire de multiples séjours.
Son roman parait en 2015 chez Denoël et connait un succès éditorial et public. La même année, elle obtient le Prix Anguille sous Roche.
En 2016, parait "Quand la neige danse", toujours chez Denoël, qui met également en scène la profileuse Hanah Baxter et dont l’action se passe non plus au Kenya mais dans le froid nord-américain.
"Récidive" paru en 2017 nous offre une troisième enquête.
Après une épopée arctique dans "Boréal" (2018), elle revient cette fois dans les montagnes des Balkans, ses racines, avec "Cataractes" (2019).
L’homme de la plaine du Nord », toujours de la maison d’édition Denoël, dont la parution a eu lieu en 2020.
Son dernier roman qui vient de sortir "Abîmes" connaît déjà un immense succès.
Style d’écriture
Sonja Delzongle avoue s’inspirer grandement de son expérience de vie et du monde qui l’entoure pour créer ses histoires, ainsi que les caractères de ses personnages. Chaque héros est différent et détient ses propres caractéristiques.
Concernant l’élaboration de l’intrigue, tout dépend de ses romans, chacun a son histoire propre.
Pour son roman « Dust », l’auteure a laissé libre court à son imagination.
Sonja Delzongle confie que c’est un pur plaisir, mais que ce mode de fonctionnement donne aussi lieu à un important travail de réécriture.
L’écrivain a toujours une trame, qui évolue au fil de l’élaboration du récit.
Sonja Delzongle ne s’impose aucune règle, aucun « filet », ce qui fait le charme de ses œuvres.
Concernant ses lectures et influences littéraires, Sonja Delzongle s’amuse à citer « Les Déferlantes » de Claudie Gallay, « Le Prince des Marées » de Pat Conroy, ou encore « Abysses » de Schatzing, un thriller politico-écologique qu’elle adorerait relire, malgré les 1500 pages du livre en format poche.
Sonja Delzongle partage sa vie aujourd'hui entre Lyon et la Drôme.
Son blog : http://sonia-blogart.blogspot.fr/
Page Facebook : https://www.facebook.com/Sonja-Delzongle-1403988013229391/
L'histoire :
Sélection du prix Landerneau Polar 2020
Effrayant, troublant, ténébreux,
ainsi va le monde selon Hanah Baxter
De retour à New York, la célèbre profileuse Hanah Baxter espérait reprendre le cours d’une vie normale, ou presque...
Mais on n’échappe pas à son destin, encore moins à son passé, et celui d’Hanah est peuplé de démons.
Baxter fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, accusée d’un meurtre commis vingt ans auparavant, celui de son mentor, Anton Vifkin.
Rapatriée en Belgique, Hanah accepte de collaborer avec le commissaire Peeters, chargé de rouvrir l’enquête.
La découverte d’un homme dévoré par des pit-bulls en pleine forêt de Seignes les lance sur la piste d’un manoir qui semble étrangement familier à Baxter.
Elle est déjà venue ici, du temps de Vifkin.
Tandis qu’Hanah et Peeters se débattent en plein mystère, quelqu’un les guette. Un tueur redoutable, à qui il reste une dernière balle passée à l’or fin, la balle qui aurait dû atteindre Hanah vingt ans plus tôt...
Épigraphe
"Si vous ne gravissez pas la montagne,
vous ne pourrez pas contempler la plaine."
Tuesday Lobsang RAMPA
Un terril dans un bassin minier
Extraits :
"C’était un grand jour pour Ernest. Sans doute le plus grand jour de sa vie. Les affaires reprenaient après une trop longue pause.
La maladie. Les allers-retours à l’hôpital. La perte de cheveux. Qui, au fond, ne changeait pas grand-chose, bien au contraire, c’était mieux, pour la perruque, les soirs de scène.
Mais avant la maladie, il y avait eu la prison. De ces prisons sans barreaux, où le sort peut vous enfermer. Ernest en avait pris pour quinze ans. Une terrible chute avait laissé sa mère paraplégique, et le monde du fils s’était écroulé. Pour pouvoir se consacrer à elle jour et nuit, il avait interrompu toutes ses activités, à commencer par la principale : tueur à gages. Pendant quinze ans, il avait mis sa vie entre parenthèses, jusqu’au dernier souffle de sa bien-aimée. Et comme cela arrive parfois, la maladie avait comblé le vide laissé par sa mère. Il en avait pris pour sept ans.
Quand l’horloge de sa vie s’était déréglée, il avait trente ans.
Trente plus vingt-deux, ce qui faisait cinquante-deux.
À cinquante-deux ans, la vie n’est pas finie. Aujourd’hui, il suffit d’aller sur les sites de rencontres pour s’en rendre compte. Pour Ernest Gare, ce fut l’âge de la renaissance.
"Ses cibles, il ne les connaissait pas! N'établissait aucun lien avec elles. Ignorait les raisons pour lesquelles il y avait un contrat dessus.
Ses commanditaires, même chose. S’ils faisaient mine d'entrer dans des explications, il les arrêtait tout de suite.
Il évitait de mêler toute forme d'humanité à son activité diurne. Parce que tuer n’a rien d'humain. Et à quiconque le définissant comme un tueur en série, il aurait répondu que ça n’avait rien à voir."
"Le tueur à gages est la balle qui sort du canon de l'arme une fois que le pourvoyeur a appuyé sur la détente. That's all. Juste ça. Une balle. Une balle n'éprouve aucune émotion, aucun sentiment de victoire. Tout comme Ernest.
Vingt-deux ans auparavant, Ernest avait été sollicité par un commanditaire pour la dernière fois. Il ne l’avait jamais vu, ne lui avait jamais parlé. Ils communiquaient par petits messages, déposés à la consigne de la gare.
Il y avait deux cibles. La première balle en avait touché une. Mais la deuxième n’avait jamais atteint la sienne. Sa trajectoire avait été déviée par la prison et la maladie. Et la deuxième cible avait disparu. Or Ernest détestait les balles perdues, et il n’aimait pas faire les choses à moitié. C’était comme s’il ne vivait et ne respirait qu’à cinquante pour cent."
"Anton Vifkin ne lui avait pas seulement appris son métier de criminologue — «profileuse», comme on dit en Amérique Il lui avait appris la vie. L'avait entraînée comme une athlète, comme une boxeuse sur le point de mener une grande carrière sur le ring. Et elle l'avait accepté. Sans savoir à quel point ce combat serait violent.
Mais ce grand spécialiste belge des tueurs en série avait connu quelques turbulences, qui l'avaient longtemps poursuivi. D'anciens démons se réveillaient parfois. "
"Sur un dernier regard rempli de larmes, Karen tourna les talons et sortit du restaurant. Aussitôt avalée par la nuit urbaine, elle laissa Hanah seule face à leurs assiettes où traînaient les restes d’un plat fin et succulent. Un plat qui, comme l’amour, mal préparé, pouvait tuer. Leur plat préféré."
"Pourtant, il les avait regrettés, les bons vieux francs.
Parce que l'euro était tout simplement une grosse arnaque pour le train de vie des ménages, qui ne cessait de baisser."
"Pourquoi restaient-ils ensemble ? S'il avait souhaité répondre à cette question, il aurait sans doute affirmé qu'on n'abandonne pas son vieux chien au bout de tant d'années.
Sexuellement, il ne se passait plus rien entre eux depuis des lustres. Comme dans une sorte de contrat tacite. Alors à quoi fallait-il attribuer ces scènes de jalousie ? Etaient-ce les effets de l’alcool ou d’un amour meurtri ? Mais non, on ne pouvait plus parler d’amour, entre eux. Ou bien était-ce encore ça aussi, l’amour, rester ensemble alors qu’on ne s’aime plus ?"
"Sinon, le monde allait trop vite pour lui, qui n’écoutait que Piaf, Brel, Barbara, Léo Ferré, Gréco, Michelle Torr, Line Renaud, enferré dans le passé. Il faisait figure de bâton planté dans le sable, résistant à la déferlante. Le monde n'a même pas idée qu'il court à sa perte à une rapidité effrénée, se disait-il."
"Les couples — pour combien de temps ? —, les familles d'origine ou recomposées, les enfants fabriqués à la chaîne...Pourquoi ? Il n'avait rien de commun avec eux, il n'aurait jamais d'enfants, lui, fils de Victor Gare abandonné à la naissance...on ne fait pas d'enfants pour en arriver là. Rien de ce qu'il voyait ne lui manquait, cela ne lui renvoyait qu'étrangeté et inconnu."
"La mort de son enfant. La pire chose qui puisse arriver à des parents. Le vide absolu dans leur cœur et leurs entrailles. Une négation totale de l'ordre naturel des choses. À treize ans. À treize ans, on veut vivre, aimer, commencer à sortir, se faire des copains, on a soif de découvertes, à treize ans, on ne veut pas mourir, pleurait doucement Peeters.
Les chiffres des suicides d’enfants ou d’adolescents, en inquiétante progression, démentaient tout ça. Il n’y a pas d’âge pour décider d’en finir, ni de sexe, ni de classe sociale. Il y a juste un être tellement malheureux et dans un tel décalage avec son entourage et avec le monde dans lequel il a été propulsé sans avoir rien demandé, qu’il ne peut plus continuer. Qu'il n'a pas les codes, ni les armes nécessaires pour affronter une réalité trop lourde, trop violente et brutale. Persuadé qu'il est de partir pour un monde meilleur."
"Ernest Gare n’aimait pas ces petits adultes en devenir. Sachant qu’ils seraient un jour, peut-être, des hommes ou des femmes arrogants, égoïstes, indifférents ou tout simplement cons, il ne pouvait s’attendrir devant ce qu’ils étaient encore dans le présent. D'innocentes têtes blondes, brunes ou rousses qui n'avaient pas une conscience claire de toute la dureté de ce monde dans lequel on les avait envoyés comme on envoie au casse-pipe."
"Hormis ces deux petits effrontés dont les regards insistants enfermaient Frida dans une cage de zoo, la salle macérait dans une soupe d’indifférence. Les autistes du smartphone et de l’iPad. Chacun rivé à son écran tactile, et la planète pouvait bien s’écrouler."
"Lui, l’homme de la plaine du Nord, qui avait grandi sur une terre charbonneuse et souillée, mais riche du sang et de la sueur des mineurs. Une terre dont l’horizon était dessiné par les terrils, ces montagnes d’un gris d’orage nées de la main de l’homme qui creusait le sol des exploitations minières."
Terrils
"À ses yeux, les terrils étaient bien plus que des monuments fragiles et instables à la mémoire de générations de mineurs, dont une cinquantaine en France figurent au Patrimoine de l'Unesco. Bien plus que des attractions touristiques pour les promeneurs en quête de sensations. Ces silhouettes uniques, volcans de houille et de cailloux, lui ressemblaient.
Pelées et froides à l’extérieur, mais prêtes à s’effondrer sur elles-mêmes ou à entrer en éruption. Abandonnées à leur éternité et au vent. Appartenant à ces plaines du Nord. Montagnes de solitude érodée. Fantômes d’un passé au goût de poussière noire."
"— Les femmes pensent toujours qu'elles arriveront à changer la nature profonde de l'homme dont elles se sont entichées. Il n'y a qu'à voir toutes celles qui entretiennent une correspondance avec les pires criminels, des tueurs en série, des monstres tels que Fourniquet, Charles Manson..."
" — En fait, je comprends rien à tout ça.
— À quoi ?
— Que vous soyez les deux, mais surtout, comment on peut naître homme et se sentir femme au point de vouloir changer de sexe, et pareil pour les femmes qui veulent devenir des hommes.
Ça me dépasse !
— La nature est aussi complexe que le cerveau humain, puisque c'est elle qui l'a ainsi conçu."
"De toute façon, Ange était persuadée, à l'instar des collapsologues, que dans un avenir qu'elle connaîtrait il ne serait plus question que de survie. Alors autant s'y préparer au mieux. Car ce qui relevait de la science-fiction au siècle dernier était désormais possible et envisageable. Parce que les prédictions d'un de ses romans cultes, 1984, d'Orwell, appartenaient déjà au passé."
"Ange monta quatre à quatre les marches jusqu’à la chambre. Elle n’avait plus que sa mère, désormais. Et Jérémy. Leur frère aîné avait fait sa vie loin d’eux. Il habitait en ville, si différent d’elle, après avoir été si proche, dans leur enfance. Il venait parfois les voir malgré un travail prenant. Il leur apportait les produits qu’Ange ne pouvait fabriquer elle-même. Comment était-il possible qu’une même fratrie réunisse des personnalités aussi disparates, aussi opposées…
Elle trouva sa mère assise par terre, prostrée, berçant Jérémy dans ses bras, endormi ou inconscient. Il était impossible de distinguer un état de l’autre, le jeune homme se trouvant dans un état végétatif.
"Elle avait rebouché les neuf trous et tassé la terre avec le dos de la pelle. C'était le meilleur des engrais. Comme les autres, enfouis au même endroit, et qui lui avaient donné de si belles tomates."
https://www.leparisien.fr/paris-75/sortir-a-paris-rue-des-rosiers-ce-cabaret-transformiste-demenage-29-11-2019-8205948.php
"Mais Frida n’eut pas à se donner le mal qu’elle redoutait pour satisfaire Ernest Gare. Le commissaire s’invita dans la loge avec un bouquet de roses rouges. Pas vraiment original, mais tellement touchant, se dit-elle, sentant ses joues devenir brûlantes. En tout cas, il avait un sacré courage pour venir se présenter à elle sous les regards entendus des filles."
De beaux pitbulls
"— Le pitbull n'est pas une race, contrairement à ce qu'on pense souvent, corrigea le légiste. Il y a en fait trois lignées de pitbulls : le bull-terrier du Staffordshire, le terrier américain du Staffordshire et le pitbull terrier américain. Les deux premières sont reconnues par les clubs comme races à part entière, mais pas la dernière, qu'on utilisait notamment dans les combats de chiens au XIX eme siècle."
"Hanah avait remarqué à son poignet droit une montre connectée avec un bracelet d’acier en maille italienne. Très peu pour elle, ce genre d’objet, qui ne ferait que lui rappeler qu’aujourd’hui tout le monde est tracé sous prétexte de connexion, que les goûts du consommateur sont systématiquement analysés, les fichiers et les données vendus par les opérateurs ou les géants du Net sans le moindre respect de la vie privée. Que précisément la marque qui produit la montre connectée d'Abel dispose d'un logiciel espion dont les interventions aléatoires ou demandées sous couvert de proposer ses services de robot intelligent lui sont proprement insupportables."
"Puis elle s'enferma dans sa chambre, sortit la boîte à chaussures de la vieille armoire, s'assit sur son lit, l'ouvrit. Des dizaines de photos et de lettres, du temps où les gens s'écrivaient sur du papier assorti à une enveloppe ornée d'un timbre précieux, qui parfois finissait dans l'album d'un philatéliste en herbe — et parmi ces papiers, les lettres de son père à sa mère. C'était ainsi qu'ils avaient communiqué, quand elle s'était enfermée dans la dépression, refusant de parler à quiconque. C'était surtout lui qui écrivait. des mots de désespoir, des mots qui étaient les cris qu'il retenait, des mots d'amour aussi."
"Mais Ange était l’exemple vivant de ce que la société actuelle n’était plus. Par manque de temps, sans doute, mais avant tout par absence du sens du devoir et du sacrifice. Les vieux mouraient parqués dans des centres, souvent contre leur volonté."
"— Ces races molossoïdes souffrent de trop d’a priori. Les chiens deviennent ce qu’on attend d’eux et sont le reflet fidèle de leur maître. Si le maître est un con, ses chiens aussi."
"— Mes chiens étaient un peu de moi, tout comme mes autres animaux. Pourquoi choisit-on une race plutôt qu'une autre...
Vous allez interroger tous mes maîtres de staffs ou de pitbulls pour leur demander pourquoi ils aiment cette race ? J'ai eu des chiens qui me correspondaient. Justement parce que décriés et mal aimés. On peut en faire autre choses que des machines à tuer. Mais il arrive qu'il y ait des loupés. Personne n'est infaillible."
"— J’ai cru comprendre, oui. Vous semblez assez différents.
— C'est une souris des champs et moi un rat de la ville.
— Vous avez grandi ensemble pourtant, non?
— Ce qui n'empêche pas les différences et les personnalités de s'affirmer. Surtout quand un drame vous frappe. On ne le vit pas de la même façon. Tout le monde n’a pas le même degré de résilience."
"Depuis la mort de Simon il vivait dans l'obscurité. Une nuit intérieure qui ne le quittait jamais, où il pouvait plonger pour revenir sur le passé, essayer de comprendre ce que Gertrud et lui avaient manqué. Simon s'était-il senti abandonné, incompris ? Incapable d'être à la hauteur, dans un monde où il fallait être le meilleur ? Ses parents ne lui avaient jamais imposé un tel fardeau, cependant il était vrai que la communication n'était pas leur fort. Tant de choses traversent les enfants, qui échappent aux parents. Tant d'orages, de questionnements, de peurs. Simon s'était-il senti différent ? Était-il homosexuel ? Hypersensible ? Avait-il dû affronter une déception amoureuse ? Il était parti en les laissant seuls avec leurs questions. A leur tour de se miner, à leur tour de s'interroger, à leur tour de souffrir en silence des nuits et des jours durant. Après Simon, Peeters pensa à Gertrud et à leur couple en faillite. Dans le malheur, il était tellement plus facile de détruire que de construire en gardant le cap dans une mer déchaînée. Ils s'étaient, ensemble, laissés aller à la facilité. Sans se remettre en question. Le Belge se promit, s'il s'en sortait, de rétablir le lien perdu avec sa femme et de l'accompagner dans son prochain sevrage alcoolique."
Forêt de Soignes à Bruxelles
" Elle était revenue des années plus tard et était retournée les voir. Ses arbres. Le Sage était toujours là, tandis que d'autres avaient succombé, soit à la maladie, soit à la tronçonneuse. Elle ne supportait pas l'idée que ces êtres majestueux et dignes puissent être décapités et tomber sous les coups de hache ou de machines, que des milliers, des millions de leurs congénères, partout à travers le monde, soient sacrifiés à la cupidité et au profit. Y penser ou apprendre le nombre de ces meurtres la blessait jusque dans sa chair. Entendre la cognée ou la tronçonneuse électrique résonner lui faisait mal. Chaque coup sur un arbre lui était un coup dans le ventre."
Petit clin d'oeil avec ce magnifique cane corso : comme le pauvre et gentil PALO du récit sauvé et recueilli par le commissaire...Ouf! merci Sonja!!
Mon humble avis :
Une journée pluvieuse ? Aucune importance...
394 pages m'attendent avec un septième livre de Sonja Delzongle.
Avec celui-là nous partons en Belgique, à Bruxelles et sur le territoire français des "cônes sombres des premiers terrils de la région minière".
Avec son talent d'écriture, son style incisif, ses chapitres courts, un rythme soutenu on se projette littéralement dans la vie des différents personnages d'une richesse incroyable de part leurs passés, leurs psychologies, leurs blessures, leurs folies, leurs dérives, et dans un thriller excellent. Certains sont très attachants, d'autres sont répugnants...
Au fil de l'enquête extrêmement bien menée avec des rebondissements multiples, on se laisse captiver.
Des sujets comme la radiesthésie, mais d'autres plus graves comme l'amour, le couple, le désir d'enfant, la GPA, le suicide des adolescents, la mort d'un enfant, les doubles personnalités, les spectacles de travestis transformistes, le soutien familial...
Mais l'enquête va également nous entraîner dans les côtés les plus sombres de l'âme humaine : violence gratuite, déviances sexuelles comme le suspending body, perversions, éleveurs de chiens tueurs, les combats de chiens, la radiesthésie, les rites initiatiques, la paraphilie, des meurtres d'enfants...
Certains passages sont violents et gore mais l'intrigue de l'histoire avec la plume de Sonja Delzongle compensent largement la noirceur des personnages et hélas les dérives humaines les plus abjectes existent...
Ténébreux, dérangeant parfois, roman noir, mais toujours passionnant.
Et la fin du personnage d'Hanah, avec regret, un peu comme si on quittait une amie qu'on ne reverrait jamais...Tout le talent d'un écrivain de nous attacher à un personnage fictif et imaginaire...
Un moment de lecture captivant.
Septième livre de Sonja Delzongle dans ma rubrique "Mes lectures"
On trouve Hanah dans chronologiquement :
– Dust
– Quand la neige danse
– Récidive
– L'homme de la plaine.
Bravo a toi! Un coucou sous le soleil qui fait du bien après 2 jours de pluie!Ce matin je suis allée faire une marche de8km pendant 1h30 puis un peu de repose pour essayer de rattraper un peu de sommeil!Bonne journée biseshttp://mamynoha2.centerblog.net
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