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Date de création : 13.06.2011
Dernière mise à jour : 26.11.2025
11954 articles


LA FAILLE FRANCK THILLIEZ

LA FAILLE   FRANCK  THILLIEZ

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L'Auteur :

Né en 1973 à Annecy, Franck Thilliez est un écrivain et scénariste français spécialisé dans les thrillers.
Connaissant le succès grâce aux enquêtes de son commissaire Franck Sharko et de l’inspectrice Lucie Henebelle, il est l’un des auteurs du genre les plus vendus en France.

Un grand passionné de cinéma


Fils d’un père travaillant dans le câblage de téléphone et d’une mère au foyer, Franck Thilliez grandit pratiquement sans livres avec sa sœur cadette.
Enfant sage et réservé, il passe son temps libre à regarder des films d’horreur, parfois en cachette, quitte à en faire des cauchemars.
Il commence véritablement à lire à partir de 12 ans, âge auquel il découvre Stephen King et Agatha Christie.

Très intéressé par les sciences et la médecine, Franck Thilliez se tourne plutôt vers l’informatique en se lançant dans des études d’ingénieur en nouvelles technologies.
Il devient par la suite informaticien dans une entreprise sidérurgique de Dunkerque.
Parallèlement, il s’essaye à l’écriture et publie en 2002 un premier roman, Conscience animale.
Il considère toutefois cette première œuvre comme une ébauche et entame directement l’écriture de son premier succès, Train d’enfer pour Ange rouge en 2004.

Encouragé par les ventes, il s’attelle à sortir un nouveau roman chaque année. En 2007, il peut enfin quitter son poste d‘informaticien pour se consacrer pleinement à l’écriture.
Depuis, il ne cesse d’attirer un public plus large et de réaliser d’excellents records de vente.
Le succès ne lui monte toutefois pas à la tête.
Refusant de déménager à Paris, Franck Thilliez vit actuellement à Mazingarbe, dans la périphérie lensoise, avec sa femme Valérie et leurs deux garçons.

Des thrillers extrêmement bien documentés

Pour rendre ses histoires les plus réalistes possible, Franck Thilliez consacre 6 mois à la recherche d’informations sur les sujets qu’il souhaite aborder.
Il se renseigne ainsi énormément auprès de médecins, enquêteurs et juges pour pouvoir créer un roman bien ficelé.
L’auteur n’est pas non plus avare de détails lorsqu’il doit décrire les scènes de crime.
Ses romans plongent ainsi le lecteur dans une atmosphère sombre et oppressante et le font frémir par des actes sanglants.

Ces passages très durs sont entrecoupés par le quotidien des personnages phares de Franck Thilliez, le commissaire Sharko et l’inspectrice Henebelle. Après avoir mené des enquêtes en solitaire, comme Deuils de miel pour Sharko et La Mémoire fantôme pour Henebelle, les deux protagonistes se rencontrent dans Le Syndrome E pour ne plus se séparer par la suite.

L’amour du Nord

À l‘instar de son homologue Michel Bussi, qui plante le décor de ses histoires dans sa Normandie natale, Franck Thilliez a la particularité de situer ses romans dans les Hauts-de-France.

Outre les aventures du couple d’enquêteurs, Franck Thilliez a également écrit 7 romans indépendants, dont L’Anneau de Moebius (2008) et Puzzle (2013), une petite dizaine de nouvelles et plusieurs scénarios de téléfilm.

Les derniers livres de Franck Thilliez :

Pandemia (2015)
Rêver (2016)
Sharko (2017)
Le manuscrit inachevé (2018)
Luca (2019)
Il était deux fois (2020)
1991 (2021)
Labyrinthes (2022)
La Faille (2023)

 

Tous dans ma rubrique "Mes lectures"


Modeste malgré la gloire
S’il est très discret sur la scène littéraire, Franck Thilliez a été plusieurs fois récompensé pour son talent.
La Chambre des morts reçoit ainsi le prix SNCF du polar français et le prix des lecteurs Quais du polar en 2006, tandis que Angor a été élu meilleur polar 2014 et lui a valu le prix Étoiles du Parisien-Aujourd’hui en France.
L’auteur a également obtenu le prix Mireille-Lantéri de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) pour avoir écrit un premier scénario adapté à la télévision.
Ses œuvres inspirent d’ailleurs beaucoup les réalisateurs.
La Chambre des morts a été adapté au cinéma en 2007 par Alfred Lot, La Forêt des ombres serait en cours d’adaptation par Julien Leclercq et les droits de la série des aventures de Sharko et Henebelle, dont Gataca et Atom[ka], ont été achetés pour une adaptation américaine.

Ces honneurs n’empêchent toutefois pas Franck Thilliez de rester disponible et très à l’écoute de ses lecteurs.

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Le "Bastion"

 

L'Histoire :

 

La frontière entre la vie et la mort est peut-être plus trouble qu'il n'y paraît...

Une interpellation qui tourne au fiasco.
Un officier admis à l'hôpital en urgence absolue.
Pour le commandant Sharko, la lieutenant Lucie Henebelle et le reste de l'équipe, la déroute est totale.
Violente.
Mais la soif de justice est plus forte que jamais.
Mis à l'écart le temps que l'IGPN tranche sur sa responsabilité, Sharko se lance alors dans des investigations en dehors de tout cadre légal.
Une enquête dangereuse et éprouvante qui laissera des traces.

Du fin fond d'une abbaye ancestrale aux couloirs austères d'un hôpital psychiatrique, Sharko va être confronté à la folie et découvrir que lorsque la science ignore l'éthique, tout peut basculer.

 

 

 

Critique Liberation

15 mai 2023
Dans son nouveau roman, où il reprend son personnage de prédilection, le commandant Sharko, l’auteur de best-sellers ne ménage pas les effets pour faire frémir le lecteur autour d’une intrigue qui interroge notamment la question de la mort cérébrale.
«Je devais me sentir prêt à prendre un pari fou : pouvoir procurer le plaisir de la lecture malgré l’omniprésence de la grande Faucheuse qui, forcément, allait sans cesse nous ramener à notre condition de mortels», explique Thilliez en postface de la Faille (Fleuve noir).
Ceux qui l’ont déjà lu savent : le plaisir chez lui n’est pas celui d’une promenade de santé, mais de la bouffée d’adrénaline, du frisson d’effroi.
Cette nouvelle livraison en offre à foison, en rafales même.
Si bien que les 500 pages passent comme 250.

bicetre

 

Extraits :

 

"C’était un de ces dimanches soir d’automne, de ceux qui décrochaient les dernières feuilles des arbres, où la plupart des gens restaient cloîtrés chez eux, dans la douceur enveloppante de leur foyer, à regarder la télé, coucher leurs enfants ou lire un bon livre près de la cheminée. Audra Spick et Nicolas Bellanger, eux, planquaient, tous feux éteints, sur un chemin de terre enfoncé dans la campagne gorgée des récentes pluies glacées de novembre."

 

"Parce que en vérité, il n'y avait plus une journée où chacun d'entre eux partait bosser sans se dire qu'il pourrait ne pas rentrer. Les risques du métier, comme on dit. Elle ne savait pas exactement quand les choses avaient changé, mais elles avaient changé.
La violence sourde qui imprégnait leur quotidien remontait peut-être aux attentats de 2015-2016.Ou à l'épisode des Gilets jaunes."

 

"Ce sont les risques du métier, tu me diras, mais les risques, aujourd’hui, on n’a plus le droit de les prendre, sinon, ça finit sur les réseaux sociaux, et c’est l’enfer."

 

" — Son travail. Emma est céroplasticienne…

— C’est-à-dire ?

— Elle reproduit l’anatomie humaine avec de la cire, dans la plus pure tradition, pour les écoles de médecine, les musées spécialisés, ce genre d’institutions. Vous avez dû voir à quel point elle est douée. Et puis il faut l’écouter parler de tout ça, elle est passionnée ! Je ne vous cache pas que ces silhouettes sont pour moi aussi effrayantes qu’impressionnantes."

 

"Memento mori« Souviens-toi que tu vas mourir. » Face à l’écran d’ordinateur, les yeux de Sharko brillaient dans le clair-obscur de son salon. La locution latine, écrite sur la carte de visite dénichée chez Dotty, offrait une vision de la condition humaine destinée à rappeler que la gloire, le succès, la jeunesse et toutes les actions que nous entreprenions se heurtaient tôt ou tard à un brutal couperet qui finissait toujours par tomber : la mort."

 

"De site en site, il observa ainsi les vanités, les multiples représentations de la Faucheuse, les danses macabres, les natures mortes, les architectures funéraires… Une forme d’art parallèle, sombre, qui témoignait du fait que l’homme cherchait à percer ce mystère immémorial. Qu’y avait-il une fois le dernier souffle rendu ? Que devenait l’âme quand le cœur s’arrêtait de battre ? L’enfer et le paradis existaient-ils ?"

     "L’épagneul revenait à la charge. Lucie s’accroupit et lui accorda les câlins qu’il attendait. Parfois, elle enviait ces bêtes qui n’avaient d’autre dessein que d’offrir de l’amour."

 

    "Nicolas se surprit à parler au mur aveugle face à lui et, ce matin-là, prit soudain conscience de sa solitude, de la fragilité de la vie. De toutes les vies. Un jour, on pouvait tout avoir. Et le lendemain, se retrouver nu. La grande loterie de l'existence..."

 

"L'horloge affichait 6 heures, mais il aurait pu être midi ou minuit que ça n'aurait rien changé : la lumière, ici, était partout artificielle et agressive. Le monde extérieur, l'actualité, la météo, plus rien n'existait. Les hôpitaux étaient des failles spatio-temporelles, des gouffres qui emportaient et recrachaient des corps au gré de la roue du destin."

     "Parfois, on sent les choses juste avant qu'elles ne se produisent, surtout lorsqu'il s'agit de choses qui vont changer de façon irrémédiable le cours de nos vies, lui avait un jour expliqué son père. Comme la brise, à peine perceptible qui annonce l'arrivée de l'orage ."

"Je crois que la période morbide du Covid y a été pour quelque chose et l'a convaincue de se lancer. En même temps, on n'a jamais autant vu la mort dans notre société occidentale actuelle. Elle surgit dès qu'on allume la télé.
Notre culture la médiatise à outrance, mais dès l'instant où elle entre dans notre cercle intime, on fait tout pour l'éviter, l'oublier au plus vite."

"Il s'était mis à sangloter, bouleversant, et, incapable de prononcer le moindre mot, avait raccroché. Lucie, elle, avait dû se garer sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute pour vomir. Puis, la boule au ventre, elle avait envoyé un SMS à Franck pour lui annoncer la sinistre nouvelle. À ce moment-là, elle aurait voulu se réfugier sous sa couette et pleurer à s’en crever le cœur. Serrer ses enfants, son mari, leur dire qu’elle les aimait. Mais elle s’était trouvée là, à des kilomètres de chez elle, à encore et toujours chercher des victimes, des criminels, interroger des gens, remuer la merde de leurs vies. C’était son destin de flic. Un job qui, souvent, mettait ses émotions à rude épreuve, mais qu’elle avait choisi."

 

— La mort ne peut pas être aussi belle, souffla-t-il. Elle pue. Elle a le visage des chairs en putréfaction, de noyés gonflés qu'on sort de l'eau après des semaines d'immersion. La mort, tu le sais, ce sont les corps raides et froids des salles d'autopsie. Pas ça. Son corps vit, il donne la vie. Comment il peut donner la vie, s'il est mort ? Je n'y comprends plus rien."

 


"— Ils pourraient... débrancher Audra malgré la présence du fœtus ? C'est légal de faire une chose pareille ?
— J'ai demandé. La loi dit que le fœtus n'est pas un sujet de droit. Il n'est pas assimilé à un être humain. S'il fallait lui donner un statut, ce serait l'équivalent d'un rein greffé, dixit le médecin.
— Un rein greffé ? C'est à vomir.
— C'est la réalité.. . Le fœtus fait partie du corps de la mère, au même titre qu'un organe qu'on aurait introduit en elle. S'ils arrêtent les machines, il y aura mort fœtale in utero. Ce n'est même pas un fœticide sur le plan juridique puisqu'il n'y a pas d'action directe sur le fœtus. Le corps médical serait donc parfaitement couvert.

     Sur ces mots, il se tut et attrapa son verre. Lucie le lui prit des mains. Après une journée pareille, c'était elle qui en avait besoin. Un fœtus comparé à un simple rein... Jamais elle n'avait entendu une telle aberration. Ils burent, chacun leur tour, de longues gorgées silencieuses."

"Sharko voyait trop de crasse, chaque jour, pour entrer dans une église et réciter des prières. Si Dieu existait, alors il manquait de temps pour veiller sur toutes les âmes."

 

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Abbaye Notre Dame d'Acey

 

 

"— Emma m'a fait part d'une très belle image pour représenter ses convictions, une image qui m'est restée en tête et que j'aime partager, depuis, avec les oreilles attentives...
— Je vous écoute, mon père.
— Elle racontait que les forces du vent se matérialisent sur l'eau sous forme d'ondes, mais qu'elles ne dépendent pas de l'eau pour exister. C'est juste que, sans la surface liquide, on ne les voit pas. Selon elle, c'est la même chose pour l'âme : le cerveau lui permet de s'exprimer, mais quand le cerveau n'est plus, l'âme est toujours là, pareille au vent. Et elle attend son jugement.
L'enfer, le paradis, vous voyez..."

 

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ANATOMIE ET CÉROPLASTIE, art et médecine

 

 

"— L’art a toujours eu une mission civilisatrice. Susciter la réflexion, instruire, y compris sur les sujets les plus délicats. Prenez Rembrandt, Géricault, et même Léonard de Vinci, tous ont représenté, à un moment ou un autre, leur vision de la mort. Mais aujourd’hui, on est dans l’outrance, l’exhibition, la surenchère. On marque les esprits avec la violence."

 

     " Sharko jeta un coup d'œil au message. Des dizaines de repost, des like et des commentaires à tout-va, la plupart du temps agressifs. Il détestait cette époque où chacun éprouvait le besoin de tout balancer au tribunal des réseaux et s'insurgeait ensuite du retour de flammes."

     

hopital

 

"On y soignait depuis des siècles la folie, mais de manière plus discrète aujourd'hui, avec des mots plus savants, telles "neurosciences" ou "unités de sciences cognitives". Mais Sainte- Anne resterait toujours , dans l'inconscient collectif, un asile où l'on avait pratiqué les traitements les plus inhumains comme la lobotomie ou les électrochocs. Le genre d'endroit d'où, une fois à l'intérieur, vous n'étiez pas sûr de ressortir."

 

"Une garde à vue était toujours une épreuve, tant pour le suspect que pour les enquêteurs. Une arène où se déroulait un combat psychologique dans lequel il s'agissait de briser les défenses d'un homme, afin de le pousser aux aveux."

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        "Il apercevait, en contrebas, devant l’entrée du parking, deux petits groupes de personnes avec des pancartes, à bonne distance l’un de l’autre. Une équipe de police avait été sollicitée pour parer d’éventuels débordements. Mais, pour le moment, chacun manifestait dans le calme, et ce malgré les slogans portés à bout de bras qui étaient d’une violence inouïe. « Avortement, euthanasie, assez ! », « STOP aux humains supprimés », « Médecins, assassins ! » pour les uns. « Femme = réservoir, utérus, incubateur ? », « Un enfant ne se construit pas dans une tombe ! », « Non à la marchandisation du corps de la femme ! » pour les autres. Pas de demi-mesure. Rien qu’un gouffre de haine entre des gens qui, pourtant, vivaient sur la même planète."

 

avorter

 


"Les mots sont importants, je vous l'ai déjà dit. Surtout à une époque où rien ne s'efface. Un mot de travers peut ruiner votre vie. Plus de débat. Plus de mea culpa possible. On adule ou on guillotine en quelques jours seulement."

"On a manqué de lits, de matériel, de ressources. Chaque patient que nous perdons, c'est une blessure supplémentaire. On ne s'habitue pas à voir des gens partir. Jamais. On essaie de vivre avec, jusqu'au moment où la coupe est pleine...
     Nicolas le comprenait. Dans une moindre mesure, il était confronté aux mêmes tourments dans son métier. La violence, la mort, les insultes permanentes. Dans l'esprit des gens, la police n'était plus celle qui protégeait, qui sauvait, elle était l'agresseur."

"La mort du cerveau signifiait-elle la mort totale et inéluctable de l'être ? Telle était la question sur laquelle, depuis plus de cinquante ans, philosophes, biologistes et médecins s'escrimaient."

 

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Centre du don des corps

 

     "— Histoire d'être bien clair, tout ce que nous recevons ici, nous le devons à des gens qui ont formulé, de leur vivant et par écrit, leur volonté de servir la science. Et pour votre gouverne, il n' s'agit pas de marchandisation des corps, ce qui est interdit en France. Le CDC ne vend rien. Ils nous font uniquement payer une contribution aux frais que représentent la conservation et la préparation.
— Simple enfumage administratif, réagit Nicolas, péremptoire."

 

     "— Comment apparaît la conscience ? Naît elle et meurt -elle avec le cerveau ? L'esprit et le corps fonctionnent-ils de manière indissociable ? On est sur ce registre, et c'est la raison pour laquelle les expériences de mort imminente l'intéressaient."

 

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Les mystères du cerveau

 

Mon humble avis

 

501 pages dévorées...
Un livre difficile à lâcher quand il est commencé...

J'ai bien sûr tous les livres de Franck Thilliez et ils m'ont tous passionnés...
Mais celui-là m'a particulièrement captivé pour les questions abordées et sa documentation stupéfiante.
D'abord parce qu'on retrouve mes personnages préférés,  des êtres de papier mais tellement attachants avec l'équipe de Sharko.
Peut-être aussi parce qu'il traite de la mort différemment avec toutes les questions que l'on peut se poser et tellement de sujets :
♥ la fin de vie
♥ le maintien des personnes qui sont en état de mort cérébrale et les conflits familiaux qui vont jusqu'à des procès éprouvants pour le maintien ou non de la vie dans certaines conditions
♥ le contexte particulier de donner quand même la vie .
♥ les aspects juridiques, scientifiques, philosophiques de la gestion de la fin de vie, grand débat d'actualité.
♥ le droit à l'euthanasie.
♥ les difficultés des situations prises entre les enjeux médicaux, éthiques et intimes.
♥ l'acharnement thérapeutique. 
♥ la liberté de mourir dignement
♥ les dons des corps à la médecine (scandale des dépouilles accueillies dans des conditions indignes ) Le Centre du don des corps à la science de Paris fermé à la suite d’une polémique | Le Télégramme (letelegramme.fr)

Scandale des cadavres à l'université Paris-Descartes : on vous résume l'affaire qui secoue "le temple de l'anatomie française" (francetvinfo.fr)

et les trafics d'organes.
♥ Les greffes et leurs dérives possibles
♥ la folie humaine
♥ les recherches et celles qui avoisinent la folie humaine : jusqu'où certains passionnés vont ils aller dans leur quête de progrès médical ?
♥ expériences et découvertes sur le cerveau
♥ les expériences de mort imminente : EMI

Et sans oublier l'hommage rendu aux policiers et aux médecins :
 "— Je ne suis pas de ton avis. Je crois qu'avant tout ils sont comme nous. Ils continuent et ils essaient, malgré le manque de moyens, malgré la colère qui gronde en permanence, de faire au mieux. Il faut arrêter d'accorder du crédit à ces connards qui racontent que les médecins laissent crever le gens. C'est de l'intox."

Dans ce thriller, on voit les manquements juridiques et le pouvoir de la politique plus importante que l'humain.
Parce que comme il l'explique dans sa note au lecteur, il a fait un énorme travail de recherches et on retrouve les situations de l'enquête dans des événements vrais et vérifiables sur le net.
"Cette histoire est une fiction, évidemment (et heureusement) , mais nombre d'éléments qui y sont abordés sont vrais, aussi ahurissants puissent-ils paraitre
Je suis allée sur les sites que l'auteur nous cite "scandale CDC par exemple ...Passionnant et stupéfiant en effet !

Pour moi, avec ce récit, Franck Thilliez montre qu'il peut toujours et encore nous captiver et là avec des sujets brulants d'actualité et qui nous interpellent forcément.
Quel talent d'écrivain ! 
Pour moi mon préféré !

Brigitisis

"Ce qui m'a décidé à sauter le pas est la découverte, un jour, au gré de mes recherches, de ces cas de femmes enceintes déclarées en mort cérébrale, mais qu'on pouvait néanmoins faire accoucher.
Je ne comprenais pas : comment un bébé pouvait-il continuer à grandir dans le ventre d'une femme décédée ? Comment pouvait-il naître d'une mère qui n'était plus là pour l'accueillir ? Cela défiait à la fois mon imaginaire de romancier et l'image même que je me faisais de la mort.
J’ai alors lu les histoires de ces tragiques destins avec sidération, et me suis mis à évoluer sur l'incroyable frontière entre le monde des défunts et celui des vivants, avec ces questions centrales qui sont au cœur du livre : où se situe le point de non-retour ?
La mort du cerveau signifie -t-elle la disparition totale de l'être , Je tenais là l'angle d'attaque de ma nouvelle enquête."

Franck Thilliez





Commentaires (1)

chezmitsy le 13/08/2023
Bonjour mes amies et amis
encore un commentaire collectif désolé
j'ai un gros souci avec mon ordi il va falloir vraiment que j'aille
le faire reformater il s'ouvre sur une page blanche obligée de le fermer
et ensuite pour la première fois je suis encore en vacances jusqu'à fin aout
je vais essayer de partir fin du mois
je vous souhaite une très bonne semaine,
bisous
http://chezmitsy.centerblog.net


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