Thèmes

aimer air amis amitié amour animaux belle blog bonne center centerblog chez

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· FABLES DE MONSIEUR JEAN DE LA FONTAINE (133)
· Poèmes que j'aime (160)
· BEAUX PARTAGES (590)
· BEAUX TEXTES (286)
· DICTIONNAIRE DES PROVERBES (325)
· MES LECTURES (344)
· HOMMAGE A MAMAN (03/10/1928-03/09/2011) (11)
· PETITS REPORTAGES DES ANIMAUX (603)
· HUMOUR (208)
· CITATIONS ET PHOTOS DE NATURE (446)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· HOMMAGE A MAMAN (03/10/1928 - 03/09/2011) 7 Crématorium
· Le lion et le rat Jean de La Fontaine 12
· Le coq et la perle Jean De La Fontaine
· "L'enfant et le Maître d'école" Jean de La Fontaine
· "Le chat et le renard" Jean de La Fontaine

· Le temps qui passe par des artistes
· "Le rat et l'éléphant" Jean de La Fontaine
· "Le cochon, la chèvre, et le mouton" Jean de La Fontaine
· "Je vivrai par delà la mort" Khalil Gibran
· "Un songe" de René François Sully Prudhomme
· La rentrée des classes en humour
· "Le voilier" William Blake?
· Hommage aux aides soignantes
· Le corbeau et le renard Jean de La Fontaine
· "La colombe et la fourmi" Jean De La Fontaine

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "brigitisis" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Blogs et sites préférés

· afriqnjim
· alainsunman
· alaintao
· anacreation
· anarchistar
· anouchka028
· atouslesreveurs
· augustepotage
· aupaysderosalie
· ayala

Voir plus


Statistiques

Date de création : 13.06.2011
Dernière mise à jour : 26.11.2025
11954 articles


HISTOIRES D'UN AUTRE TEMPS

L'école de Pontis : Automne" de Rene Guy Cadou

Publié le 02/09/2012 à 08:45 par brigitisis Tags : carte oiseaux automne poème
L'école de Pontis : Automne" de Rene Guy Cadou

Sur le tableau noir de la carte, une date :

1 er octobre 1928...

Date de naissance de Maman :

3 octobre 1928...


J'ai retrouvé ce poème de René Guy Cadou (1920-1951) qui est écrit le jour de la rentrée des classes au tableau:

 

 

 

Automne

Odeur des pluies de mon enfance

Derniers soleils de la saison !

A sept ans comme il faisait bon,

Après d'ennuyeuses vacances,

Se retrouver dans sa maison !

 

La vieille classe de mon père,

Pleine de guêpes écrasées,

Sentait l'encre, le bois, la craie

Et ces merveilleuses poussières

Amassées par tout un été.

 

O temps charmant des brumes douces,

Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,

Le vent souffle sous le préau,

Mais je tiens entre paume et pouce

Une rouge pomme à couteau.

René Guy Cadou.

 

Brigitisis

 

 

 

 

 

 

 

CERTIFICAT D'ETUDE Texte personnel

Quand j'étais petite, toujours papa et maman me disait que j'avais de la chance d'aller à l'école...

Papa :
Né dans un petit village des Hautes Alpes  qui s'appelait les Faysses en 1927        ( 800m), dans une famille  de six enfants, d'origine paysanne, papa, pour se rendre à l'école, faisait 4 kilomètres à pied, par tous les temps et apportait son repas.

L'école se situait à Vitrolles, elle avait ce charme des écoles d'autrefois avec son préau, son grand marronnier, sa cour , son poêle, ses cartes sur les murs, ses bureaux et leurs encriers, le tableau.

Chaque enfant appotait son repas et mangeait son casse croute : un morceau de lard parce qu'on avait tué le cochon, un morceau de pain, un bout de fromage dans la salle de classe ou dans la cour selon le temps qu'il faisait.

Les classes maternelle n'existaient pas...

Apprendre, c'était l'ouverture vers un autre monde : pas de voiture mais le car "Métiphio", pas de tracteur mais deux chevaux, pas d'eau dans la maison mais une source et une petite écluse...L'école c'était un privilège et l'institutrice que l'on appellait respectueusement "Maîtresse d'école" gérait son petit monde même à l'heure des repas. On lui obéissait, on la respectait et elle vérifiait le matin la propreté des mains et des oreilles. On rentrait dans la classe en silence, petits de six ans et grands de treize, elle faisait tous les niveaux, jonglant d'un élève à un autre. On restait debout et on écoutait la leçon de morale, que d'ailleurs les parents nous enseignaient aussi à la maison.

On travaillait à l'école, puis il y avait le trajet pour rentrer en petit groupe, les "grands" s'occupant des plus petits...Arrivés à la maison, priorité à aider à la ferme et enfin on faisait les devoirs.

Papa était turbulent comme tous les petits garçons mais il aimait l'école et travaillait bien. Il a eu la chance de passer et réussir son certificat d'étude. Et quand il l'a réussi, l'institutrice est venu voir ses parents pour qu'ils l'envoient à la ville en internat, parce qu'il avait de grandes possibilités , mais pas d'argent pour cela et il fallut choisir un métier et trouver un patron qui formerait, logerait, nourrirait et donnerait quelques pièces.

Il a choisi le métier de mécanicien, métier d'avenir avec les voitures qui commençaient à se développer. Son patron tenait un garage à Laragne, village plus important à 26 kilomètres.

Sa vie là fera l'objet d'un autre article. Mais quand l'an dernier papa est parti, j'ai retrouvé son certificat d'études et c'était un très beau diplôme avec un niveau sur les connaissances générales élevé : l'orthographe, l'écriture, le calcul, les problèmes de robinet, de marchands, de train qui se croisaient...l'histoire, la géographie, les leçons de choses, le chant de la Marseillaise...

Jusqu'à ses 83 ans passé, je l'ai vu incollable sur tant de sujets! si fort en calcul, en problème...une belle écriture sans faute où la grammaire et l'orthographe était une question primordiale...J'ai trouvé tous ses carnets annuels où il notait depuis toujours  à chaque page le temps s'il faisait, ce qu'il avait fait, les évênements graves de la vie : naissances, décès, mariages...

Maman :

Maman est née elle aussi dans un petit village des Hautes Alpes en 1928, mais un village perché (1200 m), à Saint Apollinaire.

Famille de paysans, mais d'une grande pauvreté du fait de la rudesse du climat par rapport à papa. A l'époque, pas de déneigement et beaucoup de neige. Des sabots aux pieds et une paire de botillons pour la neige, à 4 kilomètres du village dans la montagne...une petite maison aux murs de peierres et au toit en chaume, aux escaliers irréguliers en lauze, larges pierres plates un peu grandes et barrière en bois branlante...Des chemins de terre, pas d'eau si ce n'est celle du ruisseau à côté pour laver et une petite source...pas d'électricité mais des bougies blanches et quelques lampes à pétrole pour aller aux écuries ou dehors. Les grands parents vivaient aussi là, on se partageait les pièces...pas de beau matelas mais une "paillasse" pour s'étendre...maman adorait les chats, indispensables pour les souris et les rats et elle m'a toujours dit : c'était mes seuls amis : pas de jouets, pas de doudous, mais des petits chatons qu'elle prenait en cachette pour dormir avec elle...
Maman adorait l'école, les odeurs de craie et d'encre, les plumes pour écrire, le poêle dans la classe, le petit repas qu'on apportait pour manger dans la classe. Du fait de la situation, éloignée du village et des autres familles, elle était très timide et réservée. Elle avait soif d'apprendre et révait de faire Maîtresse d'école". Elle travaillait très bien, sage et disciplinée, craintive et secrète mais hélas, bien que l'école soit passée obligatoire depuis 1882, dans ces villages reculés, si le Père décidait qu'elle devait aller garder les moutons à la place, et bien c'était comme ça, on ne discutait pas. Maman m'a toujours dit que parfois elle pleurait parce qu'elle voulait y aller mais l'hiver les trop grosses chutes de neige l'empêchait souvent et dès qu'il faisait beau, le grand père avait besoin d'elle...idem pour son frère de deux ans de plus.

Malgré cela, elle a appris à lire, à écrire, à compter...et comme elle travaillait bien, certains instituteurs lui pretait des livres qu'elle dévorait avec plaisir en gardant les moutons, tout en tricotant les paires de chaussettes ou le pull nécessaire.

L'année du certificat d'étude, l'instituteur dont Maman s'est souvenu jusqu'au bout car c'était un homme d'une grande gentillesse, d'une grande humanité et dont elle m'a encore parlé, même les derniers jours de sa vie, l'an dernier, est venu voir son père.

"Monsieur P..., cette année notre petite Thérèse à le certificat d'étude et je tiens à la présenter car elle a largement le niveau. Je vous aiderai pour qu'elle puisse continuer car elle ferait une bonne institutrice donc vous ne devez pas la faire manquer, c'est très important pour elle."

Si moi j'ai du ressenti contre un Père qui ne pense pas à améliorer l'avenir de sa fille, je n'ai jamais entendu Maman dire un mot contre son papa. "C'était comme ça, on ne discutait pas!!!"

Jusqu'au bout elle était dans l'acceptation des décisions et des ordres...Evidemment, il a fait comme il jugeait bon, il avait besoin d'elle pour garder...Et elle n'a donc pas passé son certificat d'études...
Elle a écouté ma grand mère qui lui a dit de ne pas rester à la campagne, de ne pas mener une vie comme elle menait elle...elle l'a encouragé à aller travailler à Gap, se plaçer comme on disait...et dès qu"elle a pu, elle l'a fait...

Mais ça aussi c'est une prochaine histoire...


Et bien, encore à 82 ans, elle écrivait très bien, se posait les questions pour éviter les fautes et si elle doutait d'un mot, le dictionnaire était sur le buffet, près à être feuilleter...je l'ai toujours vu sur posé là, près à être consulté, avec des pensées sèches dedans ...Quant au calcul, elle a été exemplaire jusqu'au bout de sa vie, pour la gestion de la maison, des courses avec peu, toujours à compter et calculer pour s'en sortir...jamais de ressentiment, jamais d'envie, jamais aigrie...sereine et courageuse, simple et forte.


En fait quand j'ai eu l'âge moi aussi des problèmes de calcul, maman était peu à l'aise avec cela et c'est papa qui savait m"aider...il était imbattable pour les baignoires qui se vidaient et les trains qui partaient des gares et allaient se croiser!!!

C'est extraordinaire comme ce problème cité ci -dessous et trouvé sur un blog a soulevé chez moi comme souvenirs!...

Je suis sûre que s'il était encore là papa ferait ce problème en me disant :" bon, j'essaie mais tu sais, pauvre diable, je n'ai que le certif moi!!!"

Et je lui répondrais que le certificat de l'époque c'était quelque chose!!! Qu'il y avait un sacré niveau pour le réussir!...Et je sais qu'il aurait cette émotion pudique qui était la sienne...

Saint Apollinaire, le 16 Mai 2012

Brigitisis.

Photos prises sur le net.



Problème de certificat d'études



Le lait passé à l'écrémeuse donne 12% de son volume de crème et 3 litres de crème fournissent 1 kilogramme de beurre. Madame Sellerie traite en moyenne 100 litres de lait par 24 heures.

1.

Combien retire-t'elle de la vente du beurre obtenu en 30 jours, le beurre valant au 25 mars 1922 10 francs (soit 10,58 euros) le kilo?

2.

Lorsqu'elle écrémait à la main le poids du beurre obtenu n'était que de 90% du poids du beurre qu'elle obtient maintenant. Quel bénéfice mensuel réalise-t'elle grâce à l'écrémeuse?

3.

L'écrémeuse a couté 690 francs (soit 730 euros). En combien de temps aura-t'elle amorti le prix de l'écrémeuse?

A vos crayons !!!

L’école obligatoire

Pendant la Révolution française, on prend conscience que l’instruction est importante pour aider le peuple à sortir de la misère, et on essaie d’organiser un système scolaire. Mais cela prendra beaucoup de temps pour y parvenir.

En 1833, une loi appelée la loi Guizot oblige chaque village a ouvrir "une maison d’école ". Mais peu de village obéissent à cette loi, et ceux qui le font n’ouvrent qu’un lieu pour les garçons. La plupart du temps, l’école continue à se faire n’importe où, et souvent dans de très mauvaises conditions. L’instruction n’est ni obligatoire, ni gratuite. En 1850, on décide que tous les villages de plus de 800 habitants doivent prévoir aussi une école pour les filles.

C’est le ministre Jules Ferry qui rend l’instruction obligatoire pour tous les enfants de 7 à 12 ans en 1882. Les parents qui n’envoient pas leurs enfants à l’école doivent payer une amende. L’école est gratuite et laïque, c’est-à-dire qu’on n’y reçoit plus d’enseignement religieux. Il s’agit de faire reculer l’influence de l’église. On prévoit une instruction civique et morale qui enseigne la responsabilité du citoyen, la solidarité des hommes et l'amour de la patrie. En même temps, on crée les premières écoles maternelles.

Secrets des arbres

Secrets des arbres

Il était une fois un vieil arbre mort depuis longtemps mais résistant aux vents, aux pluies, aux tempêtes de neige...Il semblait assis là au début du chemin, comme installé sur un banc, vieux mais vivant de tant de choses. Il était majestueux, tranquille et avait acquis cette sagesse dûe aux années qui passent .
Il avait guetté ma maman enfant qui rentrait de l'école, sa cantine à la main, il attendait mon grand père quand il revenait de la foire sur sa cariole conduite par le cheval, il saluait ma grand-mère qui descendait au village à pied, il savait quand mon oncle revenait avec ses moutons...Il escortait le grand père qui venait manger le dimanche du village avec sa canne et sa belle moustache.
Il se rappelait cette petite fille blonde qui venait parfois en visite et qui aimait aller toucher son tronc et contempler le paysage à l'ombre de son feuillage...S'il avait pu parler, il en aurait eu des choses à raconter sur les temps anciens, seul témoin de ces générations qui osaient habiter dans ce coin désert et si dur à travailler. J'aurais aimé qu'il me raconte cette vie d'avant si dure mais qui a fait un peu mon histoire...
Bien sûr, avec le temps il s'était terriblement ridé, son tronc varicé faisait peine parfois mais quand je l'ai retrouvé, j'allais chaque jour, par n'importe quel temps jusqu'à lui...je lui parlais souvent et caressais son tronc, ses fissures de la vie, ses plaies cictrisées...Il était là, au début du chemin, rabougri, comme mort mais vivant de souvenirs...et fier.
Un soir que j'arrivais du travail, je m'engage sur le chemin et ne reconnais pas... plus d'arbre dressé, quelqu'un l'avait coupé, pris les plus jolies branches et laissé, là, sur le côté de la route ses morceaux dépecés.
J'ai arrété la voiture et j'ai pleuré, bêtement, simplement...Pour un arbre mort depuis longtemps, un arbre que plus personne ne regardait...Je me suis demandé pourquoi... Il ne génait personne, là, bien au bord...pas même le chasse neige.
J'ai cherché à savoir qui et pourquoi...mais ce n'était personne! Et puis quelle importance, un vieil arbre mort au bord d'un chemin!!!
Depuis je ne vois qu'un vide à son emplacement, un vide vu seulement de moi! Et nous continuons, les chiens et moi, à aller jusqu'à lui, comme un pélerinage...Il ne reste rien de sa présence, pas même une branche...mais moi je vois toujours sa majestueuse silhouette. Quelqu'un est venu la nuit enlever jusqu'à son dernier membre...Ce n'était qu'un viel arbre mais il manque au décor...et je le regretterai toujours...Il a poussé tout autour des fleurs mais pas de nouvelle pousse. Je n'ai jamais su ce qu'il était...Je songe à en replanter un ces jours ci et j'imagine la tête du maire si on me voit remettre un arbre à cet endroit!!! Comme si un arbre mort pouvait être important et laisser un vide?!...  

"Les blancs se sont toujours moqués de la terre, du daim ou de l'ours. Quand nous, Indiens, tuons le gibier, nous le mangeons sans laisser de restes. Quand nous déterrons des racines, nous faisons de petits trous. Quand nous construisons nos maisons, nous faisons de petits trous. Quand nous brûlons l'herbe à cause des sauterelles, nous ne ruinons pas tout.
Pour faire tomber  glands et pignons, nous secouons les branches. Nous ne coupons pas les arbres. Nous n'utilisons que du bois mort. Mais les Blancs retournent le sol, abattent les arbres, massacrent tout.
L'arbre dit ;"Arrête, j'ai mal, ne me blesse pas."
Mais ils l'abattent et le découpent en morceaux. L'esprit de la terre les hait. Ils arrachent les arbres, la faisant trembler au plus profond.
Comment l'esprit de la terre pourrait il aimer l'homme blanc? Partout où il la touche, elle est meurtrie.

Une vieille femme wintu.

Ô combien d'actualité!!!!

Si vous voyez sur le bord d'un chemin un vieil arbre dénudé en permanence car le temps l'a dégarni, pensez à mon ami...et au vide qu'il fait...

Saint-Apollinaire, le 8 novembre 2011.
Brigitisis.

L'histoire vraie du petit garçon et du chien

Publié le 17/07/2011 à 21:10 par brigitisis Tags : voiture vie moi photo coeur histoire enfants heureux chien travail chiens
L'histoire vraie du petit garçon et du chien

Il était une fois un petit Emile et l'histoire se passe à la campagne en 1929 dans un petit hameau des Hautes Alpes que vous ne connaissez sûrement pas : Les Faysses. Quelques maisons, une source de village, beaucoup d'enfants car des familles nombreuses... 
Il avait deux ans et toute sa vie il a été fier d'être fils de paysan...même s'il a dû partir à la ville, n'étant ni l'ainé, ni le petit dernier des six enfants qui ont fait le bonheur de leur maman. Tradition d'autrefois oblige!
C'était un petit blondinet avec de grands yeux bleus, un coeur d'or, une petite boule de vie.Je ne sais plus comment il s'était cassé la jambe. Il me l'a raconté plusieurs fois, mais voilà, le problème avec les gens proches de notre coeur, on croit qu'ils seront toujours là pour nous répéter les choses encore, et encore...On croit qu'on enregistre tout mais il manque un petit magnétophone. Pourquoi n'ai je pas osé m'en servir pour ne rien oublier? Car un jour, ils s'en vont à jamais et toutes ces histoires de leur vie s'envolent avec eux...Il ne restent que les écrits de ceux qui osent s'en rappeler, qui osent en parler, qui osent l'écrire...et vite avant de tout oublier.
Bof, pensez vous, quelle histoire pour une jambe cassée!
Mais voilà, à l'époque, il n'y avait ni voiture, ni aide alors Emile il est allé tout seul à l'hopital de la ville voisine pendant un mois... Et vingt cinq kilomètres, à l'époque, c'était une épopée! Le car était cher pour les modestes gens et le travail de survie dans les fermes ne permettait pas d'accompagner un enfant...Mais on l'a bien soigné, il a un peu pleuré, il a languit aussi...mais l'horloge du temps ne s'arrête jamais et sa jambe fut consolidée...
Emile est rentré à sa maison...Le chien, si dévoué et si fidèle lui avait tellement manqué! Alors on a fait une photo avec lui...Comme il était heureux de le retrouver...et le chien aussi...Mais voilà, la photo était une photo souvenir avant qu'on vienne chercher le chien...Pour payer l'hopital, ses parents n'eurent pas d'autre choix que de le vendre!!!
Quand j'ai vu la photo la première fois, je l'ai retournée pour chercher la date...et il y avait l'écriture de papa...
"Moi à deux ans après la cassure de ma jambe avec notre chien si merveilleux. Ils ont dû le vendre pour payer l'hopital. Pauvres gens!!!" Quand il m'a raconté...il a pleuré!
Papa a toujours aimé les chiens... moi aussi... et je n'oublierai jamais cette photo...

Brigitisis