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Date de création : 13.06.2011
Dernière mise à jour : 26.11.2025
11954 articles


MES POEMES POUR LES DECES

A GILDA

Publié le 13/08/2025 à 07:59 par brigitisis Tags : vie amour voyage amis mort coeur center
A GILDA

A Gilda,

 

 

Gilda, si solaire, tu nous quittes en été
Ton âme s’est envolée vers l’éternité
Nous laissant tellement tristes et désemparés
Par ce départ injuste, trop prématuré.



Le temps s’enfuit si vite, on voudrait l’arrêter
Aux moment de bonheur et de complicité,
Effacer les souffrances, cette maladie
Parodie de la vie qui finit tragédie .



Jusqu’au bout tu as cru, tellement combattu
Que ta disparition nous laisse abattus …
Tu resteras dans nos cœurs, dans nos souvenirs.
Nos pensées te feront chaque jour revenir.

 

 

On entendra au loin ton accent si chantant
On te retrouvera dans un soleil couchant,
Dans un ciel étoilé tu brilleras si fort
Tu nous apporteras un peu de réconfort .

 

 

On te retrouvera dans le souffle des vents,
Le Mistral de Provence ou celui du Levant.
On t’entendra alors, nous parler de ton Jean,
Cet amour merveilleux tissé au fil des ans.

 

 

Tu étais sa Gilda, son amour, sa chérie...
Il fut ton soutien, ton phare et ton mari ...
Vous avez partagé sans vous lâcher la main
Les bonheurs et les pleurs sans peur du lendemain.

 

Gap, le 13 Août 2025

Brigitisis

 

Elle s'appelle Gilda...
C'était une merveilleuse personne avec un grand coeur,
une sagesse immense et toujours attentionnée pour sa famille et ses amis.
Elle s'est battue des années contre la maladie
avec un courage et une force extraordinaire...
Aujourd'hui nous l'avons accompagnée pour son dernier voyage, à Puyricard,
là où était sa vie...  un moment tellement difficile à vivre.
La mort nous sépare de celles et ceux que l'on aime,
et ce sont les moments les plus difficiles de la vie...

Brigitte

 



A TATA RENÉE BRIGITISIS

Publié le 03/09/2020 à 07:31 par brigitisis Tags : center femme centerblog image sur bonne vie amour photo enfants belle coeur fille maison texte
A TATA RENÉE    BRIGITISIS


A TATA RENÉE

 


Avoine, blé, orge sous le vent ondulaient ,
Bleuets, coquelicots, sainfoin se bousculaient...
On aiguisait les faux à l’heure des moissons,
En vivant chaque jour au rythme des saisons.

 

Tu es née en été dans la « piaute »maison
Au soleil du mois d’août au temps des fenaisons,
Au « Faysses », petit village ensoleillé.
La vie était dure, le temps peu gaspillé.

 

J’essaie d’imaginer quand tu étais bébé,
La vie de ta maman affairée, absorbée :
Élysée quatre ans, Mireille deux...Nuits perturbées …
Sa jeunesse envolée, le bonheur prohibé.

 

Quand deux années plus tard Émile est arrivé
Tu es partie pour une vie plus préservée ;
À Lyon, tu fus choyée, aimée, protégée…
Tu as pu étudier et être encouragée.

 

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L’été tu revenais gambader dans les champs,
Tu aimais le jardin, retrouver ta Maman…
Le troupeau de moutons, les poules et leurs couvées,
Tous les petits travaux… À chacun ses corvées !

 

Meme_et_ses_trois_filles

 

Renée, Mémé Louise avec Yvette dans ses bras, Mireille

 

 

 

Jamais tu t’ennuyais, les journées bien remplies…
Peut-être des fous rires à la lueur des bougies,
Des liens qui se tissaient, parfois quelques non-dits …
Henri et Yvette...La fratrie qui grandit.

 

Photo en noir et blanc, abîmée et jaunie
Que j’aime regarder où les six réunis
Tous beaux, vêtus de blanc posez près des parents
Devant votre maison, sérieux et déférents.

 

 

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La famille ...

 

 

 

J’aime à imaginer à l’heure des repas
Quelques chuchotements, surtout pas de faux pas,
La famille attablée, la bonne odeur de pain,
La fumée de la soupe et le pauvre lapin.

 

Entre deux univers différents tu partageais ta vie
Petite fille heureuse qui adorait la vie…
Quand tu disais : « Parrain », tant d’amour dans ta voix
Avec ce bel accent qui n’appartient qu’à toi.

 

Peut-être est-ce un secret que je vais dévoiler !
Mais lorsque tu chantais sous le ciel étoilé
Élysée à l’accordéon, tous les Jeunes dansaient
Les valses et les tangos...Toi en Maître à danser.

 

 

img134

 

Renée en Maître à danser ...

 

 

Monique et Pierre : les enfants de ta vie
Et ton petit Cédric...Lui aussi a grandi
Car le temps défile… inexorablement
Nous laissant dans le coeur tous nos attachements.

 

Tu avais le secret d’un amour fusionnel,
Ce rêve de toute vie, cet amour éternel…
Cinquante-sept ans d’amour et de jours partagés
Sur le même bateau sans jamais naufrager.

 

Avec Alain, tu rayonnais ! Jamais abîmée,
Tu avais la beauté d’une femme aimée !
Jusqu’au bout du chemin vos deux mains enlacées
Tu resteras son éternelle fiancée.

 

Tu aimais les livres et avec des pinceaux
Tu avais le talent de peindre des tableaux
De ce coin de Provence que vous aviez choisi
De ces champs de lavande où tu t’es endormie.

 


Brigitte Robert

Le 3 Septembre 2020

 

 

 


Triste journée aujourd’hui et ce texte en hommage à cette femme qui fut une très belle personne : Ma Tata Renée que j'aimais beaucoup ...
La soeur de mon papa Emile...
Elle restait la dernière de leur fratrie ...
O
n a toujours un regret quand les personnes aimées nous quittent : ne pas avoir plus pris le temps de correspondre,  ne pas s'être assez vu...
C'est une page qui se tourne quand on feuillette l'album de famille...
La vie qui passe, le temps qui s'écoule...
Les souvenirs que l'on garde et que l'on doit faire survivre auprès des enfants et des petits enfants...



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POUR TATA MIREILLE Brigitisis

Publié le 29/12/2017 à 15:40 par brigitisis Tags : maison vie sur bonne enfants photo photos travail mort fille center place message sourire jardin
POUR TATA MIREILLE  Brigitisis

Mireille à droite de la photo, la main de mon grand-père sur son épaule...

 

Pour Tata Mireille,

 

Je voulais que tu nous racontes Autrefois…
Quand vous étiez petits il y a bien longtemps
Cette complicité qui résista au temps
Malgré les aléas qui surgissaient parfois.

 

J’aime à imaginer ce qu’à été ta vie
Quand j’entends l’horloge qui marque les années…
Élysée, Toi, Renée…et puis des nouveaux nés
Pas de place pour l’oisiveté ou l’envie.

 

Dans le petit matin, cartables à la main
Les enfants vont sur le chemin des amandiers
Ils portent leurs repas pour aller étudier
Et les grands surveillent les petits en chemin.

 

Il est important de savoir lire et compter
Conjuguer, réciter, apprendre et retenir
Et sous le marronnier vous rêviez d’avenir
Qui vous ferait partir pour ne rien regretter.

 

Pas de télévision mais les travaux des champs
Car il fallait aider et chacun ses corvées…
Le troupeau de moutons, les poules et leurs couvées
Le jardin à planter pour aider la maman.

 

Jamais tu t’ennuyais, les journées si remplies…
Peut-être des fous rires à la lueur des bougies,
Des tristesses cachées, des pleurs dans l’oreiller…
Garder le sentiment du devoir accompli.

 

J’adore la photo où les six réunis
Vous posez si fièrement avec vos parents
Devant votre maison, sérieux et déférents
Photo en noir et blanc, abîmée et jaunie.

 

J’aime à imaginer à l’heure des repas
La fratrie attablée, la bonne odeur de pain,
La fumée de la soupe et parfois le gratin,
Quelques chuchotements, surtout pas de faux-pas.

 

Si tu as pu partir à Toulon étudier
Après ton certificat…une seule année
Tu as dû revenir…subir la destinée
Le travail était dur, l’argent souvent manquait.

 

Voilà comme tu as grandi... Maurice aussi...
Et ce gentil voisin connu depuis toujours
Fit chavirer ton cœur, tu découvris l’amour
Celui qui partage tout...Une vie réussie .



Près de lui, tu appris le métier de boucher
Un pansement parfois au bout du doigt blessé
En gardant le sourire...Souvenirs du passé
Qui fait que chaque vie dépend de son clocher !

 

Une petite fille a été ton bonheur
Le temps s’est écoulé sans t’en apercevoir
Tu y pensais parfois lorsque venait le soir
Elle a grandi sans bruit et sans faire d’erreur,


Tu me parlais parfois de tous ces souvenirs,
De ta vie bien remplie...tu étais aguerrie, 
Entourée de tous ceux que hier tu as chéri
Pour tes petits enfants, tu voulais rajeunir.

 

Tant d’aimés sont partis, leurs âmes envolées…
Sont-ils donc avec toi et malgré leurs pudeurs
Te donnent-ils la main te serrant sur leurs cœurs ? 
L’espace d’un instant la vie s’en est allée…

 

Quand nous avons parlé il n’y a pas longtemps
Tu m’as dit qu’il ne faut jamais rien regretter
Un peu comme un message que tu voulais souhaiter
Sagesse de ta vie qui survivrait au temps.

 

Gap, le 20 Décembre 2017

Brigitisis

 

Notre Mireille est partie un peu avant noël...
Une famille c'est toujours voir partir nos aînés...et souvent une partie de nous, de notre enfance.

Restent alors les souvenirs ...et quelques photos parfois comme celle là qui a été prise en 1933...
La mort peut être une délivrance quand chaque jour devient souffrance...


Brigitisis



POUR UNE MAMAN Brigitisis

Publié le 17/04/2016 à 23:59 par brigitisis Tags : sur bisous center vie moi enfants belle

 

Pour une Maman…

  

Dans le petit matin je me souviens Maman…
Maman de dix enfants, ta vie comme un roman…
Le jour va se lever sur mon cœur endeuillé, 
Sur un ciel qui promet une belle journée.

 

Un an…douze longs mois que tu nous as quitté
Et c’est déjà pour moi toute une éternité…
Le temps s’évapore sur nos vies raccourcies
Emplies parfois de joies mais aussi de soucis.

 

Je te parle souvent comme parle un enfant…
Je voudrais me blottir dans tes bras rassurants…
Tant de maux à dire que toi tu comprendrais
Tant de mots murmurés que toi tu entendrais.

 

Si je te vois encore en regardant le ciel
Je sais que tu m’envoies parfois des arcs-en ciel…
Si je t’entends dans le frémissement du vent
C’est que je pense à toi encore très souvent.

 

Tu m’as donné la vie, des conseils de survie
En respectant toujours mes choix et mes envies…
Tu sommeilles en mon cœur et tu y resteras
Mais je sais qu’un jour mon âme te rejoindra.

 

Nous volerons bien haut ma petite Maman
Au-dessus de la vie et libérés des ans…
Tu squatteras, tu sais, mon cœur à tout jamais
Avec nos souvenirs qui sont toi désormais.

 

 

Gap, le 17 Avril 2016.

Brigitisis

 

 

Pour mon coiffeur et ami Jean-Claude... pour sa Maman Denise qui est décédée il y a un an…



A SERGOU Brigitisis

Publié le 02/09/2012 à 18:12 par brigitisis Tags : paris enfant bébé poème sur heureux center vie moi monde chez enfants fond coeur travail dieu bisous soi oiseaux
A SERGOU   Brigitisis

 

A SERGOU

 

Tu cherchais à savoir le pourquoi de demain…
L’homme pose parfois trop de questions en vain.
On se plaît à rêver un monde d’amitié
Les gens autour de toi souvent te décevaient.

 

Tes souvenirs d’enfant toujours te déchiraient…
Je sais combien parfois ils sont lourds à porter.
L’image d’un foyer, les portes refermées
N’est pas toujours celle dont un enfant peut rêver.

 

Imprégné au fond de toi de gentillesse,
De bonté, de modestie et de tendresse…
Tu ne connaissais rien de la méchanceté
Une envie de recueillir les oiseaux blessés.

 

 

Tu semblais si heureux, envolé vers ton nid
Où l’amour des enfants vous remplie une vie…
Près de toi Lydie. Elle t’aimait pour toujours

Et cherche aujourd’hui où est passé l’amour…

 

La souffrance du dos, chaque jour dans ta vie
A détruit ton courage, usé ton esprit.
Tu en as oublié l’amour et l’amitié
Que te portaient des gens qui t’aimaient d’exister.

 

Tu as ignoré les bras tendus d’une enfant
Qui grandira sans toi et qui au fil du temps
Cherchera à savoir, cherchera à comprendre
Comment tu as fait pour oublier d’entendre.

 

Tu étais mon frère lorsque j’étais enfant.
Je t’aimais beaucoup même si au fil des ans
La vie nous installait sur des rails différents.
Les souvenirs ne s’usent pas avec le temps.

 

Et je les garde en moi tel un trésor précieux.
As tu trouvé la paix ? Existe t’-il ce Dieu
Qui explique le monde et pardonne nos doutes ?
Pour justifier un départ que l’on redoute…

 

Je n’ai pas de réponse, seulement de l’espoir…
Et quand descend le soir, allongée dans le noir
Souvent je pense à toi. Je ne peux t’en vouloir
D’avoir perdu confiance en la vie…en toi…

 

 

Paris, septembre 1990.

Brigitisis

 

29 ans qu'il nous a quitté... il était le cousin de mon enfance, notre Sergou...Nous l'avons dans notre coeur...

Je lis souvent ce poème que je lui ai fait...
Et nos parlons souvent de lui avec Lydie son épouse...ma petite soeur de coeur...

 

A l'époque, on osait moins se confier ou parler des sujets graves de la vie...On disait toujours "ça va" même quand ça n'allait pas...On ne montrait rien, on avançait quand même...Pudeur des sentiments, éducation...

Il était venu deux mois avant chez moi, je n'avais rien remarqué, il semblait heureux, allait avoir son second bébé...

Comment aurions nous pu prévoir?
Qu'aurions nous pu faire?
Nous étions loin et avec chacun nos vies : travail, enfants, soucis...

 

C'est en vieillissant que certains d'entres nous comprennent qu'il faut  prendre le temps... du temps pour soi et du temps pour écouter, pour échanger, pour partager, ou pour se taire face à certains, et oser ne plus subir ...il faut laisser le temps au temps...

 



L'ADIEU A LUCIENNE Brigitisis

L'ADIEU A LUCIENNE  Brigitisis
 
« Parce qu’elle aimait la mer »

« Raconte moi la mer » de Jean Ferrat
 
 
 
Texte : A Lucienne.

De ses albums photos, nous tournerons les pages,
Nous la retrouverons un peu à tous les âges.
Elle aimait parler longuement
De ses sœurs, de la guerre,
De sa poupée perdue dans le bombardement
de sa maison,
De la difficulté de la vie en ces temps
Ou l’homme fait la guerre et provoque des drames,
Ou l’homme subit la guerre
Et oublie la raison…
Nous chercherons cette photo
En noir et blanc, sur une plage,
Jeune fille très belle, cheveux bruns longs ,
Dix huit ans, cheveux dans le vent
Visage tourné vers l’avenir…
Elle ramasse un coquillage
Pour écouter la mer
Et ses rivages,
La mer de son enfance…
Ce petit coquillage
Elle l’emportera
Quand elle partira
Comme un objet précieux…
Elle notera le jour, l’année
Au dos de la photo,
Et sur le coquillage…
Elle fera ainsi
Tout au long de sa vie…
Par amour, à vingt ans, elle s’est déracinée
Dans le midi, la méditerranée.
Dans la ville ensoleillée,
Elle a rejoint son Roger…
A mis au monde un petit bébé,
Un petit Roger qu’elle nommera « Gégè »,
Petit surnom de l’intimité…
Jusqu’a la fin de sa vie,
Jusqu’au dernier vendredi…
La vie n’était pas rose,
C’était l’après guerre
Pas de logement, peu d’argent
Mais la famille était là…
On se serrait dans le même appartement
Avec les parents,
Juste le temps de trouver
un chez soi modeste mais à soi…
Chaque chose de la vie était difficile
Sans confort, même en ville !
Le mari partait travailler,
Elle restait avec la mémé…
Elle Frottait, lavait, cuisinait
Et Gégé grandissait en petit Marseillais,
Et Gégé grandissait avec son pépé.
A son petit homme, elle apprenait les gestes de chaque jour…
Même coudre et repasser,
C’était sa façon de communiquer
D’en faire un Homme complet…
A son époque, on ne savait pas dire les sentiments
On ne disait pas « je t’aime » à son enfant…
Mais les jours de grand froid où soufflait le mistral,
Elle cachait le pauvre chat perdu
Derrière la cuisinière ou la soupe chantait,
Et avec son Gégé, c’était un grand secret,
Complicité extrême et souvenir tant de fois répété…
Souvenir qui ne s’oublie jamais.
Les jours ont passé, et même les années !
On ne raconte pas tous les albums photo.
On les regarde et on les garde…
Précieusement, comme un trésor caché
Car ils sont la mémoire du passé
Pour les enfants, petits enfants
Arrière petits enfants d’aujourd’hui, de demain…
elle a travaillé au mont de Pieuté,
Mais son travail le plus passionnant
C’est garder ses petits enfants…
Titou et Delphinette…et que passent les ans !!!
Elle a été là, à chaque étape de leur vie,
Discrète et effacée, avec sa personnalité ,
Ses joies et ses tristesses, ses espoirs, ses regrets,
La vie tout simplement…
On porte tous en nous des blessures secrètes.
Puis elle a eu Rudy…
Rudy, le bébé chien, nourri au biberon
Et sacré compagnon…
Pendant quinze ans, il l’accompagnera
Dans ses marches citadines jusqu’au bord de la mer…
J’ai tellement compris sa tristesse, son chagrin
Quand il est parti au paradis des chiens !
J’ai tellement compris son profond désarroi
Cet étau de désespoir qui la comprimée
Quand il y a deux ans
Son Roger est parti à jamais, dans ses bras.
Bien sûr, nous étions là,
Nous avons essayé de l’aider à vivre, à survivre,
Parce que sans lui, c’était si dur…
Ils s’aimaient tant et si longtemps !
« J’ai eu un mari en or » me disait elle…
Elle se languissait de le retrouver,
Elle voulait le rejoindre…
Nous, nous aurions aimé lui voir souffler ses 80 bougies…
C’était une question de jour
Mais elle les soufflera ailleurs
Peut-être avec lui et son Rudy.
Car elle l’a rejoint, elle en était si sûre…
Ils seront dans un pré en train de marcher,
Rudy sur leurs talons
Et jamais plus, ils ne se quitteront…
Si vous les rencontrez, marchant à petits pas
Lui tellement tendre, accroché à son bras,
Dites leur que nous penserons toujours à eux
Et que nous leur amènerons les petits par les chemins fleuris…
Et le soir, quand la nuit a tombé
A l’heure de sortir pour compter les étoiles,
Les enfants émerveillés en contemplant le ciel
chercheront le petit groupe de trois…
Qui les protégera.
Lucienne, de vous nous garderons cette force
Cette volonté qui vous a accompagné jusqu’au bout…
Et aussi cette manie d’écrire la date
Sur chaque objet… ou chaque écrit cher à nos cœurs…
 
 
Gap, le 23 mai 2007.
 
 
Brigitisis
 

Parce qu'elle l'espérait, parce qu'elle y croyait...Alain Barrière : "Une autre vie"

 



A TONTON JEAN Brigitisis

Publié le 14/07/2011 à 22:29 par brigitisis Tags : adieu garde moutons berger deces sur chevaux center demain vie photo bleu
A TONTON JEAN  Brigitisis

 

Dans le bleu de tes yeux

Tu n’étais pas si vieux…
Simplement très usé,
Malade et fatigué,
Parfois las de la vie.
Te voilà aujourd’hui
Au pays du repos
Où il fait toujours beau.
Tu n’auras plus ce froid
Qui prend les pieds parfois
Lorsque descend le soir,
A l’heure où dans le noir
L’angoisse nous étreint
En attendant demain.
Ta vie, elle a passé
Sous le ciel étoilé
A garder les moutons,
Mirette sur les talons,
A la main, un bâton…

 

Ta vie, elle a passé
Aux Guigues que tu aimais,
Tu allais dans les prés,
Tu aimais écouter
Le beau chant du ruisseau,
Le discours des chevaux.
Et du ciel étoilé,
Tu savais les secrets,
Tu aimais tes brebis,
Elles étaient tes amies.
Tu as choisi ta vie,
Simplement à l’abri,
Solitaire parfois
Liberté comme loi.

 

Ta vie, elle a passé
Dans les foins et les blés.
Au rythme des saisons
Tu as vécu, tonton.
J’irai sur les sentiers,
Je sentirai ta main.
Tu as rejoins Pépé,
Tu as rejoins Mémé
Dans cette immensité
Du coin que vous aimiez.
Et vos âmes au repos
Seront la goutte d’eau
Ou celle de rosée
Qui brille dans les prés.
Un signe de la main
Dans le petit matin
Me dira : « on va bien ! »

Brigitisis

 

Gap, le 07 février 1998

 

Photo prise sur le net