A L'ENFANT DE COLOMBIE

Ton regard me poursuit dans mes nuits sans sommeil,
Il émane de toi un rayon de soleil.
Je t’écoutais parler, toi le petit enfant…
Sais-tu quelle leçon tu as donné aux Grands

Tu as tant de raisons d’être amer, révolté
Et pourtant dans ton cœur il n’y a que bonté,
Ton amour pour les autres, ta générosité
Cette foi qui t’habite, ce besoin de donner.

Je souffre autant que toi de ce monde cruel
Mais je ne comprends pas les règles de ce duel.

L’économie mondiale échappe à ma raison,
C’est l’argent qui domine…mais quel triste horizon

Le monde va bien mal, il faudrait le soigner,
Les qualités de cœur sont plutôt démodées.
La jungle de la vie ne fait pas de cadeau,
Avoir des sentiments est un bien lourd fardeau.

Tu donnes la chaleur aux vieillards démunis
Qui sans toi oublieraient qu’ils sont encore en vie !
Tu procures à manger à des vieux qui ont faim
Mais tu leur portes plus que des morceaux de pain.

Quelquefois je suis triste de n’avoir su grandir,
De ne pas avoir pu me blinder, me durcir.
S’il y a dans le monde plein d’enfants comme toi
Peut-être un jour enfin, le monde changera.

Venelles, le 24 décembre 1991

Brigitisis

(Suite à une émission de télévision présentant un enfant colombien dans les bidonvilles en Colombie, il voulait être avocat plus tard…
Cet enfant s'appelle ALBEIRO VARGAS, surnommé et connu sous "L'Ange de Colombie". On le retrouve à Google, il est adulte aujourd'hui et a poursuivi son action.

Je remets cet article en premier car j'ai le plaisir ce jour de recevoir un e-mail de Monsieur Patrick Beuglot qui me permet de vous donner le lien du site actualisé concernant Albeiro Vargas.

http://voixpouralbeiro.com/

Bonjour !
Ce message a été envoyé le 28.11.2011 à 17:26 depuis la page contact de votre centerblog.
Auteur : Patrick Beuglot (patrick.beuglot@wanadoo.fr)
Son message :
Bonjour à vous - Je suis Patrick Beuglot, responsable de l'Action en France pour Albeiro Vargas, depuis 1991. J'ai découvert votre article en cherchant sur Google, et vous en remercie.
Cependant, bien des choses ont changé, depuis, même si Albeiro est resté le même. Je vous invite à visiter notre site, récemment reconstruit, où vous découvrirez la situation actuelle d'Albeiro, trente trois ans, aujourd'hui, diplômé en gérontologie, directeur de plusieurs structures s'occupant de petits vieux, écrasés de misère et de solitude, à Bucaramanga.
A votre disposition.
Bien cordialement - Merci à vous.
Patrick Beuglot

Voir le site:
www.voixpouralbeiro.com

“UN PAIS SIN NIÑOS ES UN PAIS SIN FUTURO !
… PERO UN PAIS SIN ANCIANOS ES UN PAIS SIN HISTORIA”

« Une nation qui ne s’occupe pas de ses enfants, est une nation sans avenir! Mais une nation qui ne s’occupe pas de ses « Anciens » est une nation… sans Histoire »

Telle est la devise d’Albeiro Vargas !
Telle est la phrase « source » de toute son action, depuis l’âge de six ans.
Tel est le motif de son combat, et du notre, bien modeste, à ses côtés, depuis 1991.

Merci de parcourir chaque rubrique de ce site, et d’y lire chaque pas de « ce long chemin d’humanité » qu’est déjà la jeune vie d’Albeiro Vargas…
Merci de voir, en chaque photo, en chaque vidéo, l’image d’une vocation « totale ».
Et si vous êtes convaincus… merci de nous accompagner un peu, au côté d’un véritable « Nobel de la Paix » du XXI ème Siècle.

SEIZE ANS

Seize ans…l’âge de tout rêve, de tout espoir.
Dans ta chambre, tu bâtis un monde le soir
Où les gens s’aimeraient et auraient tous les droits,
Où des enfants ne mourraient plus de faim, de froid.

Tu ne peux comprendre le règne de l’argent.
La violence, les guerres, la faim et le sang
Qui coule trop souvent, bien inutilement
Au nom de quelques idées, toujours bêtement.

La vie est difficile, tu veux tout changer…
Tu crois en l’avenir, il suffit de crier!
Tu descends dans la rue avec ton poing levé,
Ton visage masqué et toutes tes idées.

Mets des barricades, fais ta révolution
Tu crois détenir en toi tant de solutions.
Pourtant le soir tu rentreras à ta maison
Fatiguée mais ravie, sûre d’avoir raison.

J’ai eu seize ans aussi, j’ai tant fait de rêves…
Et puis la vie nous prend, il faut faire la trêve…
Entrer dans le système, renoncer à l’amour,
Aux rêves de bonheur…que l’on garde toujours.

Venelles, février 1991

Brigitisis

IMAGES DU MONDE

Quand le soir descend, sais tu la solitude
Qui m’envahit parfois… Vieille habitude !
Des images me hantent…Tant de violences,
Images de tortures et de souffrances.

Ces enfants affamés avec dans le regard
Une résignation pour leurs vies sans égard.
Ils connaissent la faim, la soif et les abris
Car le tir des obus fait parti de leurs vies.

Ces corps ensanglantés, allongés sur l’écran
Frappent mon esprit et me heurtent violemment.
Faudra t il arriver à se blinder les yeux,
A se blinder le cœur pour être enfin heureux ?

Nulle révolte gronde Nos cœurs saturés :
On peut nous montrer tout, même les cruautés…
Au nom de l’information, de l’actualité
Notre regard assiste l’enfant enlisée…

En guérirais-je un jour de ces images là ?
Et jusqu’où irez-vous avec vos caméras ?
Votre monde écœure, donne la nausée
Car vous faites des gens un troupeau de blasés.

Je me sens si blessée pour cette humanité
Que je voudrais crier : « Arrêtez de jouer
Avec des êtres humains qui pour vous sont rien ! »…
Je me tourne vers Dieu…Mais c’est toujours en vain.

Venelles, le 23 mars 1991

Brigitisis