POURQUOI ET COMMENT ?

Au hasard d’une terrasse de ce café

Où il fait bon se retrouver pour discuter,

Échanger, rire, partager et papoter

Avec des mots, des regards pour se réchauffer.

Sur une plage au sable fin et doré,

Où des corps alanguis se soleillent sans bruit

Attendant doucement la venue de la nuit

Pour se reposer d’une vie trop affairée.

 
Dans un métro bondé aux heures surchargées

D’Humains pressés d’aller au travail du matin,

De tous les amoureux se tenant par la main,

D’enfants et de parents, de personnes âgées.

Dans un aéroport avant l’embarquement,

Quand les yeux fatigués surveillent les retards,

Que les hommes d’affaires élégants en costard

Marchent de leur pas sûrs et sans pressentiments.

Au cœur d’un spectacle qui réjouit les cœurs,

Que ce soit de théâtre ou de musique,

Quand la beauté des notes rend anesthésique,

Apportant simplement des instants de bonheur.

L’horreur surgit soudain, se fait main du destin…

La bêtise aveugle, la haine décuplée…

Folie sans frontière d’un monde surpeuplé…

Innocentes victimes dans le petit matin…

Et ceux qui resteront blessés et mutilés,

Qui se demandent encore le pourquoi? Le comment ?

De tels événements… de tant d’aveuglement…

Aucun mot existant pour pouvoir consoler.

On ne peut que pleurer devant l’absurdité

D’une poignée de fous ayant tant de pouvoirs,

La violence et la mort comme but et devoir…

Les pires incivilités, leurs atrocités.

Aucun dieu ne voudrait que soit fait en son nom

Des crimes aussi odieux, violences injustifiées,

Des hommes sacrifiés ou d’un fils crucifié…

D’une société qui perd toute humanité.

Gap, le 21 Avril 2019

Brigitisis

Pas de mots devant tant de violence et d'horreurs...
 Incompréhension, révolte et tristesse...
Plus de 290 personnes ont péri dans cette vague d'attaques coordonnées.
Une pensée pour toutes ces familles endeuillées et pour tous les blessés...

Brigitisis

Ombres du passé

De la première colère je me souviens
J’aurais dû m’en aller et ne plus revenir,
Ce visage fermé à l’ombre de plus rien
Menait dans un tunnel sans aucun avenir.

Tes premiers poings levés vers moi si terrifiée
Je n’aurais jamais dû alors te pardonner,
Il y a bien longtemps, le temps s’est écoulé
Mais dans le sablier tes ombres sont restées.

Je ne les compte plus ces colères rentrées
Comme un orage vient une soirée d’été.
Je pensais que l’amour pourrait tout arranger
Et qu’il effacerait tes ombres du passé.

Tant de soirées gâchées et de moments ratés…
Tes larmes, tes regrets semblaient les effacer.
Comment peut on alors continuer à aimer
Et à trouver si beau ce visage ombré ?

Tant de fois j’ai pleuré pendant que tu hurlais.
Insultes, mots méchants qui toujours me blessaient…
Mais au fil des années, j’ai cru le mériter
A l’ombre de ta vie, moi, je me détruisais.

Aujourd’hui je le sais, je n’ai pas réussi
A calmer tout ce feu qui brûle dans ton cœur…
J’ai pourtant tout donné de ce qu’était ma vie
Dans l’espoir de te voir apprécier le bonheur.

Tu repousses l’amour même de tes enfants
Et ça tu vois jamais, je ne le comprendrai !
Qu’a-t-il pu se passer il y a si longtemps
Que tu ne saches pas tout simplement aimer…

Certains événements au cours de notre vie
Nous laissent des blessures non cicatrisées,
Des colères rentrées, des choses enfouies,

Des moments mal vécus qui sont à évacuer.

La colère de trop m’enlève mes enfants
Et moi je ne vois plus qu’un homme différent
Qui refuse la vie et tous les beaux moments,
Qui repousse l’amour et ne vit que l’instant.

Saint-Apollinaire, le 18 Juin 2012

Brigitisis.

ELLE NE SAIT PLUS

Elle ne sait pas, ne sait plus…
Son regard si dur qui la tue
Et cette froideur hautaine
Qui ressemble à la haine.
Et ce ton si glacial qu’il prend
C’est comme si au fil du temps
L’hiver remplaçait le printemps
Dans son cœur indéfiniment.
Certains jours un souffle de vent
Chasse loin de lui les tourments…
Ca ne dure jamais longtemps !
Tout est sujet de colère,
Elle est son bouc émissaire.
Rien trouve grâce à ses yeux,
Il ne sait pas être heureux,
Etre heureux tout simplement
En profitant d’instants présents.
Il n’a besoin de personne,
C’est son refrain qui résonne…
Il est comme ce beau volcan
Qui semble protéger les gens
Et qui entre en éruption
Quand on ne fait pas attention !
Chacun de ses mots si méchants
Restent dans son cœur, si présents,
Même si elle fait semblant
La blessure reste en sang…
Impatient, nerveux, exigeant,
Il l’écrase, intransigeant
Avec des vilains mots cinglants,
Des maux blessants au fil des ans…
Alors elle ne dit plus rien,
S’en va marcher avec ses chiens…
S’en va sur les petits chemins…
Et se tait jusqu’au lendemain…
Demain sera un autre jour,
Le soleil sera de retour.





Saint-Apollinaire, le 30 Avril 2012

Brigitisis.

Photo prise sur le net.

A TOI

Tant de jours, tant de mois
Sans écrire sur nous,
Sans écrire sur toi…
Mes souvenirs sont flous.

Des instants de bonheur,
Des moments de frayeur,
Le vide dans le cœur
Et l’oubli de la peur.

La tendresse infinie,
Les battements de cœur…
Et partager ta vie,
Effacer les erreurs.

Ne vivre que pour toi
Au gré de tes humeurs,
À donner tout de moi
Au rythme de tes peurs.

Attendre après des mots
Que tu ne diras pas…
Qui panseraient mes maux
Et que tu garderas.

Saint Apollinaire, le 12 Septembre 2000.

Brigitisis

HUMEURS

Ta tendresse parfois
Va au-delà de moi,
Me transperce le cœur,
C’est un réel bonheur.

Ta froideur quelquefois
Reste au fond de moi…
Elle glace le cœur
Fait renaître mes peurs.

Au gré de tes humeurs
S’épuiser dans des heurts,
Colères injustifiées
Pas souvent maîtrisées.

Alors je les oublie
En puisant dans la vie,
La vie autour de moi,
Tout ce qui n’est pas toi !

Saint Apollinaire, le 24/10/2000

Brigitisis

Photo prise sur le net.

LES BLEUS DE L’ÂME

Lorsque j’étais enfant, que mon père criait
Après maman ou moi,
Lorsque j’étais enfant, et que maman pleurait,
Que j’entendais sa voix,
J’essayais d’effacer les mots qui la blessaient,
Ils sont ancrés en moi
Et ces cris sont restés des bleus pour mon âme.

Lorsque j’ai eu quinze ans, que mon père s’emportait
Dans ses délires fous
Parce que je voulais rêver et exister
Et qu’il était jaloux,
Lorsque j’ai eu quinze ans, les mots qui m’ont blessé
Demeurent en moi, tabous ;
Papa, tes mépris sont des bleus pour mon âme.

Vingt ans, Paris ! le train pour d’autres lendemains,
Des rêves plein le cœur.
Vingt ans, solitude…une main vers demain,
Illusion de bonheur.
Entre rires et larmes, tenir une main
Pour atténuer la peur
Mais des cris, des mots : autres bleus pour mon âme.

Quarante ans…Et l’envie de tout recommencer
Dans la paix, la douceur,
L’amour et la passion, comme un conte de fée
Pour l’homme de mon cœur.
Mais porte t-on le poids des erreurs, du passé ?...
Dans ses yeux, la fureur…

Saint Apollinaire, le 14 juillet 2007.

Brigitisis