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Par lescockersdemaryse, le 25.11.2025
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Par lescockersdemaryse, le 25.11.2025
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Par Harmony2011, le 25.11.2025
coucou bonne semaine et bon courage pour le 28
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Date de création : 13.06.2011
Dernière mise à jour :
26.11.2025
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Sous le ciel étoilé
Sous le ciel étoilé de cette nuit d’été
Je savoure l’instant avec satiété.
La beauté alentour me surprendra toujours,
Les sommets découpés, le silence velours.
Le lac a ses reflets si beaux à contempler,
Il paraît endormi, la lune pour le veiller…
Pas un souffle de vent…La chouette mon amie
Veille les papillons sur les fleurs endormies.
Je marche quelques pas savourant cette paix,
Le bonheur d’être en vie, de soigner ses plaies…
Magie de respirer, de voir et de marcher,
De sentir les odeurs des roses ensommeillées.
Le jour va se lever bientôt à l’horizon…
Je frissonne soudain et tremble sans raison…
Un hibou tout au loin émet son doux refrain…
Je rentre doucement… Il est déjà demain.
Saint-Apollinaire, le 27 Juillet 2014
À l’aube…
A l’aube d’une nuit d’insomnie et de pleurs
Le cœur parfois ne peut plus croire au bonheur…
Quand le ciel s’éclaircit mais que la lune luit,
Quand le soleil paraît alors qu’elle s’enfuit,
Quand le lac revêt ses habits de nuages
Les sommets cachés changent le paysage…
La vie est endormie dans un profond sommeil
Pourtant autour de moi le monde est en éveil...
J’entends au loin là-bas un aboiement de chien,
Le clocher du village, mille petits riens
Qui font aimer la vie, oublier les chagrins
Donnent l’envie d’aller marcher sur les chemins.
Chaque saison a son charme et ses beautés :
L’automne et ses couleurs aux mille reflets,
L’hiver, sa froidure, son manteau enneigé,
Le printemps, ses fleurs, ses bourgeons ensommeillés.
Quand autour de moi tous les arbres sont givrés,
La fontaine glacée, sculpture éphémère,
Des cadeaux offerts par la vie, son mystère…
Le prunier me parle de ma maman d’antan
Du temps où elle était par ici une enfant…
Le lilas se souvient qu’elle l’avait planté,
Il survit aux années, fleurit avec fierté.
Qui peut le comprendre ce doux attachement
A ce coin de montagne, sa vue sur les champs,
Sur ce lac, sa beauté et ses vies enfouies…
Berceau de mon enfance, de mes rêveries...
Je sais…Je m’isole de ce qui fait vos vies.
La nature me comble, je n’ai pas d’envie…
Pas besoin de partir de mon coin de forêt
Pour m’en aller très loin…retrouver des regrets.
J’ai pris tant de métros, de routes et de trains
Aujourd’hui mon bonheur se fait de petits riens,
De quelques souvenirs, de mes jardins secrets
Que je veux préserver au fond de moi ancrés.
Des chiens sur mes talons, des chats autour de moi
Un crayon, un papier…et des mots qui flamboient.
A mes petits-enfants je lègue mon amour
Et ces moments de vie partagés chaque jour.
Saint-Apollinaire, le 5 juillet 2014
La transhumance
Un paysage beau, à nul autre pareil,
Les arbres revêtus de leur couleur vermeil,
Au loin, les sommets argentés sont saupoudrés
D’un châle de flocons d’un blanc immaculé.
Dans les eaux du lac se reflète le ciel bleu,
Les sapins sur son bord semblent toujours sérieux ;
Ils gardent leurs habits, n’ont pas peur de l’hiver,
Contrairement aux autres, ils resteront verts.
Feuilles jaunes, pourpres, marron et orangées,
C’est un ballet dansé de couleurs très variées.
Prévoir pour les oiseaux leur réserve d’hiver :
Boules de graisse, graines remplacent les vers.
Promenant doucement, mes chiens sur les talons
M’enivrant de l’air pur qui filtre mes poumons.
Mais voilà, face à moi, marchant sur le goudron
Je les vois venir avec un long bruit de fond.
Des petits ânes gris avec tous leurs amis
Avancent d’un bon pas, accompagnés de cris.
Des bergers vigilants, encadrent le troupeau
Un bâton à la main, sur la tête un chapeau.
Des cloches sous le cou, de majestueux béliers,
Avec d’immenses cornes qui sont leur fierté.
Ils ont l’air protecteur pour toutes les brebis
Et semblent encourager, poussant les indécis.
Ce petit monde descend de la montagne
Pour se mettre à l’abri de la tramontane.
Des chiens blancs et noirs se partagent le travail,
A droite, à gauche, veillant sur le bétail
Encadré de gardiens, et bien disciplinés
Je les vois s’agiter comme dans un ballet,
Une chorégraphie, je suis émerveillée.
Après le virage, un pré tente soudain :
Attention danger, luzerne un peu plus loin !
Et les voix des bergers qui appellent les chiens
D’un son particulier…En l’air, des coups de fouet
Juste pour effrayer les indisciplinés
Qui veulent sortir du rang pour se régaler,
Inconscients qu’ils pourraient être empoisonnés.
Depuis l’aube ils sont obligés d’avancer,
Leurs pattes n’aiment pas la route goudronnée,
Ils voudraient bien à présent un peu s’arrêter,
Prendre le temps de respirer et de brouter.
Marchant à petits pas d’un air indifférent,
Sur le bord du troupeau, très fier et arrogant
Imperturbable aux cris marche le Patou,
Son travail : Protéger des attaques de loups.
Je suis impressionnée du travail de ces chiens
Qui vont, viennent sans qu’on ne leur demande rien…
Ils ont été dressés ; garder, c’est leur métier.
Entre l’homme et son chien : une complicité
Tissée de silences le soir à la veillée,
Quand la lune illumine les hauts sommets.
Cabane de bergers sous le ciel étoilé,
Responsabilité d’un troupeau exilé.
Moments de solitude dans la montagne
Et la nature comme seule compagne
Durant les mois d’été où l’orage parfois
Zèbre le ciel d’éclairs qui sourient dans le noir.
Et il s’ensuit la pluie qui chante sur le toit,
Le berce doucement dans son lit si étroit.
Isolé des humains pendant presque trois mois,
Le berger est heureux tout au fond de ses bois.
On le montre du doigt s’il choisit ce métier,
L’important pour lui c’est faire ce qui lui plait.
Alors je me souviens, il y a bien longtemps
Du berger qu’on aimait et qui s’appelait Jean.
Il était simplement le frère de Maman
Il m’expliquait le ciel lorsque j’étais enfant.
Je regarde partir ce défilé d’été
Avec dans le regard une once de regret.
Saint-Apollinaire, le 30 octobre 2011
Brigitisis
Tant que j’aurai ce bonheur de croiser sur mon chemin des choses simples,
de pouvoir les voir, les contempler, les ressentir,
tant que j’aurai envie de m’arrêter simplement devant un agneau dans un champ,
tant que j’arriverai à garder sur papier ce merveilleux sentiment éprouvé,
tant que je saurai maladroitement l’imprimer pour que tout simplement cela ne s’oublie pas…
et le faire peut être partager…
Toujours d'actualité...c'est un bonheur à regarder...
Cela fait partie des moments de la vie qui semblent immuables...
Le 06 octobre 2013
Paris. Jungle Tour Eiffel © chrisMorin 2010
UN RÊVE
J’ai fait un rêve merveilleux
Où les ruisseaux coulaient joyeux,
L’eau si pure chantait gaiement
En bondissant dans les torrents.
Petits sentiers qui serpentaient
Dans des prairies qui ondulaient,
Leurs herbes bercées par le vent
Sous un soleil resplendissant.

Dans les montagnes enneigées
Agiles bouquetins sautaient
Saluant l’aigle qui planait
Tout en surveillant sa couvée.
Et dans les villes désertées,
L’homme cruel éliminé,
Les biches et les sangliers
En bons amis cohabitaient.
Et la savane sans danger
Voit ses éléphants repeupler,
Ne craignant plus l’assassinat
Pour leurs défenses des malfrats.
Pas de chasseurs à l’horizon
Juste la mer et les poissons…
Sur la banquise les ours blancs
Ont retrouvé leur vie d’antan.

Sans l’homme pour le massacrer
L’univers s’est réconcilié…
Les lois de la vie sont sacrées…
C’était un rêve éveillé.
Saint-Apollinaire, le 24 Mars 2013.

Paris. Jungle Concorde © chris morin 2010
J'ai écrit ces deux derniers textes grâce à ce merveilleux site :
http://chrismorinphoto.com/index.html
Qui est Chris Morin?
"« Il était une fois…demain »
Chris Morin
À l’aube du XXI éme siècle, à la suite d’un événement de nature inconnue, les hommes ont disparu de notre planète.
Peu à peu, la nature a repris ses droits dans les contrées les plus urbaines, pour donner naissance à un monde… transfiguré.
En parcourant les temples d’Angkor, j’ai été fasciné par la façon dont la nature s’était réapproprié les lieux.
À l’apogée de leur splendeur, en pleine jungle, ces temples devaient être, toute notion esthétique mise à part, impressionnants comme le sont aujourd’hui les gigantesques édifices de ces multinationales où l’homme affirme sa domination sur la nature.
Une nature qu’il contrôle et repousse toujours plus loin, imposant un univers minéral hyper codé, désigné, architecturé et urbanisé, souvent beau et assez prétentieux.
À une époque où l’on se pose beaucoup de questions sur l’écologie, le réchauffement climatique et l’avenir de la planète, et conscient du caractère transitoire et périssable de toute entreprise humaine, je me suis demandé comment tous ces bâtiments « super vitrine » de notre époque rivalisant de démesure pourraient évoluer dans le futur, à l’image d’Angkor.
Angkor, aujourd’hui envahi par les lianes et sublime de poésie avec cette lointaine présence humaine que l’on peut ressentir encore... et demain Dubaï, Shanghai, New York, Rome, « le grand » Paris…
Que deviendront ces espaces urbains, ces mégapoles « mégalopoles », ces civilisations aujourd’hui au sommet, mais sans doute voués à disparaître, comme les Mayas ou les Khmers ?...
Il ne s’agit en aucun cas d’une vision pessimiste type fin du monde mais bien au contraire d’un monde que j’imagine assez idyllique : une sorte de jardin d’Eden retrouvé, plein de vie, de couleurs, de formes et de poésie où la hiérarchie des angles droits et des espaces bien dégagés est supplantée par la folie de la nature qui pousse dans les directions les plus improbables.
Paris. Jungle Tour Eiffel © chris morin 2010
Le point de départ est une ville que j’ai photographiée, où l’on reconnaît un bâtiment icône, plutôt contemporain, qui symbolise bien cette idée de pouvoir de l’homme sur la nature.
Je retravaille ensuite l’image en la recomposant comme un peintre numérique, jouant sur les couleurs, les ombres, les textures, la netteté, la perspective, avec des arbres, des animaux, des végétaux, des épaves industrielles… toutes sortes d’éléments photographiés aux cours de mes pérégrinations qui vont venir nourrir l’univers que j’explore.
Bon voyage…"
Paris. Jungle Concorde © chris morin 2010
LAISSER GLISSER LES MOTS
Laisser glisser les mots
Au gré de ce stylo,
Face à tant de beauté,
Face à mon lac bleuté.
Face aux forêts dorées,
Et aux barques ancrées,
Mes montagnes bleutées,
A peine saupoudrées.
Comment trouver les mots :
Les mouettes, les oiseaux
Qui volent un peu trop haut,
L’ondulation de l’eau…
Des vagues sur les flots
Agitent les bateaux,
Et le souffle du vent
Sur les prés, frémissant…
Comment trouver les mots,
L’oubli de tous les maux
Le bonheur d’être là
A regarder Pona.
A caresser Orry,
A savourer la vie,
L’espace d’un instant
Interrompre le temps !...
Chanteloube, le 24/10/2000
Brigitisis
TEMPÊTE
Le vent semble soudain vouloir tout emporter,
Il me rend alanguie et comme hypnotisée,
Je l’écoute gronder les chênes du jardin,
Son écho dans les feuilles fait un joli refrain.
Mon cèdre ondule et plie sous son souffle indiscret,
Le sapin est secoué par ses coups sans pitié.
J’aime tant regarder le vent se déchaîner…
Quelques feuilles s’envolent, ne pouvant résister.
J’ai peur pour mes arbustes…Ont ils assez grandi
Pour résister longtemps à ce vent en furie.
Seront-ils assez forts ? Le vent est sans pitié
Dans ce monde où l’on vit, il faut être blindé.
Oublier les soucis, effacer les chagrins
Et toutes ces questions que l’on se pose en vain…
La mort, cette inconnue, qui nous tend trop la main,
Le bonheur sur la terre bien souvent incertain.
La pluie chante à présent sur les tuiles du toit,
Un chien à mes côtés, s’en aller jusqu’au bois…
Marcher longtemps, se sentir dans son élément
Se mouiller, frissonner…mais se sentir vivant.
Venelles, le 10 octobre 1991.
RÊVERIE D'AUTOMNE
Mon regard se remplit des couleurs alentour,
Les vignes endimanchées se parent de mille atours.
Le coucher du soleil aux reflets orangés
A imprégné leurs feuilles de parures dorées.
Le lierre ensanglanté rougit sous le soleil
Et l’arbre du jardin a pris ses tons vermeils.
Les feuilles doucement se préparent à mourir
Elles songent en rêvant à leurs beaux souvenirs.
La caresse du vent qui venait les bercer,
Les rayons de soleil, les oiseaux qui chantaient,
Les fleurs déjà fanées voudraient bien retenir
Les moments de leur vie trop courts, sans avenir
J’irai marcher demain, m’enivrer de leur teint...
Je marcherai longtemps sans but et sans dessein,
Dans cette solitude, parcourant les chemins,
Mon âme tourmentée pourra croire en demain.
Venelles, le 28 novembre 1992.
Brigitisis
RÊVE
Un jour je partirai, j’irai sur les sentiers
Ou l’enfant autrefois marchait sans s’essouffler.
Je reconnaîtrai chaque arbre du chemin,
Un bâton à la main, je serai pèlerin.
Aller jusqu’au ruisseau qui n’a presque plus d’eau,
Qui le long de son cours n’a plus un seul roseau.
Il est bien anonyme dans son petit berceau,
Mais dans mon souvenir, il est resté si beau.
Je l’accompagnerai volontiers un moment,
J’irais jusqu’à l’endroit où nos rires d’enfant
Sont peut être restés prisonniers d’un rocher.
Je les écouterai soudain se libérer.
Sauter de pierres en pierres sans mouiller les pieds,
C’était un de nos jeux préféré de l’été.
Le ruisseau silencieux écoute émerveillé
Mes souvenirs d’enfance le font exister.
Je poursuivrai ma route au cimetière
Ou des âmes au repos écoutent la rivière.
La porte grince un peu, l’ouvrir doucement
Pour ne pas réveiller dans leurs cœurs les tourments.
Les morts que j’ai aimés reposent là en paix.
Je ne veux surtout pas par mes pleurs les troubler :
Ma mémé adorée, mon cousin préféré
Vous êtes dans mon cœur avec tant de regrets.
Je viens juste aujourd’hui, sur la pointe des pieds
Vous faire une visite d’amour et d’amitié.
Vous m’accompagnerez parmi les champs, les près,
Quand je repartirai, le cœur cicatrisé.
J’aime ces couleurs, ces odeurs de campagne,
Petit coin perdu au milieu des montagnes.
Je marcherai longtemps jusqu'au soleil couchant,
M’enivrant des senteurs dispersées par le vent.
Venelles, le 5 octobre 1991
RACONTE- MOI
Raconte-moi le ciel quand le soleil s’endort
Quand la nuit s’est parée de mille étoiles d’or,
Raconte moi la lune, compagne de nos nuits
Et pourquoi quelquefois, trop vite, elle s’enfuit.
Raconte-moi le vent qui chante dans les pins.
J’aime tant l’écouter tout au fond du jardin.
Raconte moi la nuit qui m’angoisse, qui m’étreint,
Je voudrais l’écourter, être vite à demain.
Raconte- moi la pluie qui frappe le carreau,
Les éclairs dans le ciel que je trouve si beaux,
Cette envie de sortir, ce besoin de marcher,
Ce besoin de campagne, de terre à mes souliers.
Raconte- moi la neige : ses flocons cotonneux
Enchantent mon regard, hypnotisent mes yeux.
Raconte- moi les lacs, les montagnes enneigées
Qui berçaient mon enfance, elles sont mon regret.
Raconte- moi le temps puisque tu n’as pas peur
De l’usure qu’il fait pourtant au mot bonheur…
Raconte-moi la vie et prends-moi par la main…
Je voudrais tant rêver à de beaux lendemains.
Venelles, le 13 septembre 1992.
PAYSAGE BLANC
Dans mon cœur je ressens une paix infinie,
La neige a recouvert la campagne endormie,
Les anges ont lâché leurs envols de flocons,
Le jardin, ce matin, est dans un blanc cocon.
Mon regard aime tant les arbres recouverts,
Beau cadeau silencieux que nous offre l’hiver.
Les champs immaculés semblent s’être cachés
Et la forêt givrée attend pour s’éveiller.
Un pauvre oiseau frileux sur la branche gelée.
Un lapin engourdi resté dans son terrier.
Sous son anesthésie, la nature se tait
Et semble s’endormir pour une éternité.
Je regarde longtemps le calme environnant
Et mes yeux se souviennent lorsque j’étais enfant.
Image du passé…Des flocons dans ma main,
Etoiles imaginaires, je les gardais en vain.
J’ai toujours cette envie d’attraper les flocons,
Cet amour de la vie et de chaque saison,
Je n’oublierai jamais combien le monde est beau
En ce matin d’hiver et sous son blanc manteau.
Venelles, le 3 Janvier 1993.