Les hommes de pouvoir

Je vois dans le miroir
Les hommes de pouvoir
Qui n’ont plus le respect
Des valeurs qui sont vraies.

Ils sont si arrogants,
Et parfois méprisants…
Le pouvoir de l’argent
Transforme trop de gens.

Il leur fait oublier
Que l’on peut exister
Et vivre simplement
Avec très peu d’argent.

Travailler une vie
Retenir ses envies
Elever ses enfants
Vivre modestement.

De familles bien nées
Vous êtes héritiers
De l’argent, des pouvoirs
Que vous faites valoir.

Certaines décisions
Prises par les Nations
Détruiront des forêts
Au nom du mot « progrès ».

Disséminer des gens
Qui vivaient là contents,
Dans un monde de paix
Et de simplicité.

Les hommes de pouvoir
Oublient dans leurs tiroirs
Que parfois un regard
Est un signe d’égard.

Qu’une poignée de main
C’est être un peu humain
Un sourire souvent
Un encouragement.

Les hommes de pouvoir
Ne savent plus les voir
Les qualités de cœur
Qui sont les vraies valeurs.

Saint Apollinaire, le 10 Avril 2012.

Brigitisis.

Beaux Discours

Je vous écoute tous sans aucun préjugé :
Arguments séduisants, promesses déclamées.
Chaque phrase est pesée, les mots bien recherchés,
Les formules utilisées bien préparées.
Mais vos beaux discours, je les trouve atténués
Des problèmes réels des travailleurs français.
Ceux qui ne sont pas nés dans un berceau doré,
Et ceux dont le travail est délocalisé…
Ceux qui avaient donné et sacrifié souvent
Leur vie privée : mutations, déménagements
Pour un travail aimé et à cinquante cinq ans,
Subissent des pressions et sans ménagement :
« Vous êtes un peu trop vieille pour ce poste là ! »
Genre de phrase dont on ne se remet pas…
Des petits numéros, simples identifiants,
Positions de travail qui coûtent de l’argent!…
Harcèlement moral, ambiance saccagée,
Travailleur exploité comme un citron pressé.
Le mot « management » pour oublier l’humain,
Les objectifs, profits : les mots du quotidien…
En réunion, un jour, un manager zélé
Déplorait de n’avoir que des ménopausées,
Pour collaborateurs, derrière ses guichets !
Que deviennent alors le sens du mot « Respect »,
La valeur du travail, du sourire donné ?
Les valeurs humaines qui sont tant bafouées,
Les sentiments humains tellement démodés,
Les gens, comme transparents, soudain ignorés !
Les riches, les banquiers sont parmi vos amis
Et ils ont le pouvoir des comptes bien remplis.
Que savez vous des gens qui ont tant travaillé
Et qui sont fatigués et tellement usés.
Ils voient tout augmenter, rationnent leur panier
De produits essentiels dont pourtant vous prônez
D’en manger cinq par jour pour rester en santé !
Et le prix des loyers, il faut bien se loger !…
Et l’électricité, il faut bien s’éclairer !…
Et l’essence, il faut pourtant se déplacer :
Aller travailler est une nécessité.
Quand tout est prélevé, faudrait pouvoir placer
Pour le fameux coup dur car tout peut arriver !
Mais ouvrez donc les yeux, Messieurs les Hauts Placés,
Devenez anonyme…le temps d’observer :
Vous en avez besoin de ces petits métiers,
Tous ces petits métiers qui sont si mal payés :
Les robots n’ont encore pas tout remplacé.
La Femme de ménage vient tout nettoyer,
La secrétaire tapera votre courrier,
L’infirmière, qui un jour tiendra votre main,
Pour ce dernier voyage au bout du chemin.
L’être humain à vos yeux est souvent méprisé,
Les animaux demain resteront des objets !
Les jeunes sans travail, sans espoir d’avenir
Rêvent d’un CDI, ce qui les fait tenir…
Cet amour du pouvoir qui fait parfois mentir,
Cet amour du pouvoir qui vous fait revenir !
Vous êtes loin des réalités de la vie…
Vous êtes sur le nuage de vos acquis.
Restera à voter pour un monde de paix,
Une société avec plus d’égalité,
Un monde du travail qui redevienne humain
Pour que tous nos enfants soient plus heureux demain.
Et si pour faire ça, vous vous donniez la main
Et que vous avanciez sur un même chemin…
Une vision soudain, je suis émerveillée…
Je rêve éveillée…mais laissez-moi rêver !

Saint-Apollinaire, le 13 avril 2012

Brigitisis



Images prises sur le net.

Le 05 décembre 2018 : Toujours et de plus en plus d'actualité et une triste réalité!!!!

Brigitisis

Soucis

Ce compte débiteur
Lui donne mal au cœur,
Ce compte débiteur
Empêche son bonheur.
Seule avec ses soucis
Qui lui gâchent la vie.
Travailler et jongler,
Et sur tout se priver.
Pas pouvoir en parler,
Porter ça en secret…
Et se faire juger…
Et ne pas mériter.
Mois après mois trembler,
Toujours se débrouiller.
Et puis faire semblant,
D’avoir toujours le temps.
Empiler des cachets
Dans un endroit secret.
Si fatiguée parfois
Essayer d’être heureux
En écoutant la pluie
Tout au fond de la nuit.
Et le ciel étoilé,
Et la lune éclairée
La tiendront éveillée,
La feront exister
En espérant demain,
Un bien meilleur destin.

Saint Apollinaire, le 15 Octobre 2008.

Brigitisis

Parce que de plus en plus de gens n'arrivent plus à boucler les mois, à remplir les frigidaires pour nourrir leurs familles, parce que tous les produits de base aussi bien pour se nourrir, que pour se chauffer ou se laver augmentent de façon honteuse...et cela même en travaillant ou en ayant travaillé toute sa vie...

"Avant d'éblouir le peuple en lui promettant
de l'eau chaude,
il faut donc lui fournir des récipients
pour la recueillir."

Alphonse Allais (1855-1905

Le 5 décembre 2018 :

Pire que jamais!!!! Mais sans doute ne sommes- nous pas tous sur la même planète!!!

Brigitisis

Laissez moi hiberner...

Laissez-moi hiberner de ce monde insensé
Où même au nom de Dieu vous tuez, vous lapidez
Vous violez, condamnez tellement d’innocents
Sacrifiant sans remord des femmes et des enfants.

Laissez-moi hiberner de ces gens orgueilleux
Qui méprisent tous ceux qui ne sont pas comme eux.
Les hommes dirigent, aveuglés de pouvoirs
Intérêts personnels... fiers devant leur miroir.

Laissez-moi hiberner loin de leurs beaux discours
Écrits avec des mots qui sont presque toujours
Mensonges calculés, récités et trompeurs
Donnant hélas espoir aux gens qui ont du cœur.

Laissez-moi hiberner loin des rêves détruits.
Travaillé, le pommier apportera des fruits
Pour se payer un toit, se mettre à l’abri.
C’était un peu le but de chacun dans la vie.

Laissez-moi hiberner de ce monde en folie
Où vous êtes jugés sur vos économies,
Et tant pis pour tous ceux qui endettés à vie
Se retrouvent à lutter pour leur propre survie.

Laissez-moi hiberner, garder mes illusions
Que nous pouvons exister sans être des pions.
Sur l’échiquier de la vie, de la société
Nous sommes toujours mat, sans espoir de gagner.

Laissez-moi hiberner, oublier la crise,
Les inégalités d’un monde qui brise.
Privations pendant que sans honte ni pudeur
Vous cumulez les avoirs, nous parlant Rigueur.

Laissez-moi hiberner, votre monde m’effraie…
La violence partout, les attentats trop vrais,
Les seringues perdues aux sorties des lycées
Les femmes qui partout se retrouvent voilées.

Laissez-moi hiberner, vivre avec mes regrets
D’un monde plein d’amour, de solidarité
De respect, d’amitié, avec de vraies valeurs
De celles que certains ont pourtant dans le cœur.

Laissez-moi hiberner, éteindre la télé
Renoncer aux journaux, ne plus vous écouter…
Laissez-moi hiberner, triste et résignée
Vivant pour m’acquitter du droit à exister.

Saint-Apollinaire, le 26 Avril 2013

Brigitisis

INFORMATIONS

C’est de l’assassinat
Qu’on voit dans les médias…
Journal télévisé
Dans nos fauteuils rivés
Pourtant réalité
D’un monde désaxé…

Une femme voilée
De la tête aux pieds,
Soumise, écrasée,
Pas le droit de parler !
Et la polygamie
Elle l’a dans sa vie.

Femmes violées, tuées,
Des enfants massacrés,
Des villages brûlés,
Habitants apeurés,
Assoiffés, affamés,
Affaiblis, prisonniers.

Même les religions
Déchaînent des passions,
Provoquent des horreurs
Et engendrent la peur.
Des attentats odieux
Commis au nom de Dieu…

Des survivants parqués,
Des camps de réfugiés :
Famines, maladies
Sont le lot de leur vie…
Pas d’eau pour se laver
Pas le droit d’exister.

Et tous ces exilés
On leur fait miroiter
Qu’au-delà de la mer
N’existe pas l’enfer.
Ils s’en vont plein d’espoir,
Se cachant dans le noir.

Ceux qui arriveront
Perdront leurs illusions
D’avoir été aidés
Car seront exploités…
Resteront entassés
Gourbis aménagés.

Ils finissent parfois
Mort de faim et de froid
Ou écrasés le soir
Par le train de l’espoir,
Ou noyé simplement
Dans le vaste océan.

Les enfants prostitués,
Les fillettes mariées
Dès l’âge de onze ans
Aux enfants prétendants :
La couleur de leur peau
incluse dans leur dot.

Ce sont des documents
Mis là sur mon écran,
Sous mes yeux impuissants
Et c’est au fil des ans…
Avec le poids des mots,
J’ai le choc des photos.

Saint Apollinaire, le 5 Avril 2012.

Brigitisis