Les mots assassins

Le pire des mots assassins
C'est la couleur de leurs dessins
Qu'ils imposent dans les esprits
Mettant dans l'âme trop de gris.

Très grand pouvoir de destruction
Jour après jour démolition
Qui fait de l'autre un fugitif,
Des mots violents, resté captif.

Gap, le 11 Août 2014

Brigitisis

Les mots sont un des thèmes chers à mon coeur...
Dans ma rubrique "mes poèmes" j'ai écrit plusieurs textes sur leur importance, mais notamment celui-là...qui rejoint le texte "Naufrage" que j'ai partagé aujourd'hui...

Brigitisis

Le mot de trop

Le mot de trop c’est l’insulte trop entendue
La fois de trop, celle où l’on se sent perdue…
On voudrait être sourd pour ne pas écouter
Ne plus entendre jamais ces cris répétés.

Le mot de trop, c’est l’injure qui fait si mal
Qu’elle cingle la peau comme un coup de journal…
La fois de trop, celle où l’on voudrait mourir
Juste pour oublier, pour enfin en finir.

Ce mot de trop, il est tant de fois prononcé
Et il marque le cœur, on ne peut l’effacer
Il blesse dans la chair, il blesse dans l’honneur
La fois de trop, celle qui engendre la peur.

Le mot de trop, celui qui comme un coup donné
Annihile votre fierté, vous laisse sonnée.
Il donnera la force de se relever
La fois de trop enfin, juste pour se sauver.

Saint-Apollinaire, le 01 Mars 2014
Brigitisis

L'importance des mots quand ils deviennent cris et blessures.

Brigitisis

RÊVE DE PAIX

Mes blessure du cœur suppurent et me font peur
J’ai mon âme envolée…En état de torpeur
Qui me laisse sans voix, tellement fatiguée,
Honteuse et délabrée de ses mots harangués.

Je voudrais m’endormir, faire un rêve lointain
Où je naviguerais vers un lieu incertain
Vers une île de paix et de tranquillité
L’île des mots gentils sans cris et chuchotés.

Et la mer agitée me bercerait sans fin,
Solide embarcation escortée de dauphins,
Avec pour seul bagage des blocs et des stylos
Mes chats et tous mes chiens seraient mes matelots.

Surtout pas de miroir pour pouvoir ignorer
Tous les dégâts du temps qui donnent des regrets…
Et surtout pas d’un homme pour vous invectiver
« Regarde toi…tu t’es vu ?... Et va donc crever !

Mon bateau est resté amarré trop longtemps
Dans un port déserté par l’amour…Il est temps
D’embarquer en gardant des espoirs de bonheur
Dispersant dans le vent tous les mots du malheur.

Saint-Apollinaire, le 11 Janvier 2015
Brigitisis

Comment ?

Comment se sentir libérée du poids des maux ?
Cette voix qui crie…comportements anormaux
Comment les effacer ?  Blessures si ancrées
Et ses regards haineux, ces paroles exécrées…

Comment oublier ces injures persiflées ?
Ces mots violents comme si des mains me giflaient…
Jours après jours, mois après mois, et tant d’années
Au gré de ses humeurs par amour acceptées.

Par amour…ou par peur, on ne sait plus très bien
Le bonheur je le sais est fait de petits riens
Les jours qui s’écoulent sont les marques du temps
On espère toujours chaque nouveau printemps.

Quand on doute de soi, même de ses valeurs
On respire la vie dans une simple fleur.
Mais on ne sait plus trop ses propres vérités
Tous les mots blessant deviennent fatalité.

On s’en va dans les près, chiens chats sur les talons
Ecouter dans le vent comme un son de violon
Pour se sentir vivant, inhaler les odeurs
Dans la terre mouillée, le parfum du bonheur.

Promesses et pardon, que passent les saisons
Mais le cœur piétiné, des vies qui sont cloisons…
Si fatiguée parfois avec au fond de soi
Les rêves envolés et …le mépris de soi.

Saint-Apollinaire, le 30 Mars 2014

Brigitisis

CASSE-TOI

Il t’a dit : « Casse-toi »
Ne reste pas sa proie…
Ne lui pardonne pas
Tu seras son appât.
Il te la dit, tu vois,
Pour la première fois
Il t’a dit « Casse-toi »
Or tu es sous ton toit.
Il recommencera
Toujours tu pleureras
Pourtant tu l’aimeras
Et tu resteras là.
Tu te retrouveras
Détruite pas à pas.
C’est toujours comme ça
Non, ne l’accepte pas
Tu ne mérites pas
D’être traitée comme ça,
Tu vaux bien mieux que ça.
Puis il s’excusera
Mais recommencera…
Peut-être il pleurera
Tu lui pardonneras…
Alors il en jouera
Et toi tu te perdras.
Garde confiance en toi,
Crois un peu plus en toi.
L’amour ce n’est pas ça
Surtout pas ces mots là,
Ne les supporte pas
Si tu acceptes là
Tu te retourneras
Le cœur plein de regrets
Sur les années passées
Quand il sera trop tard
Pour un dernier regard,
Quand tu seras cassée
Et tellement usée
Trop souvent fatiguée
Avec le cœur brisé
Et en toi le regret
D’avoir osé rester.

Saint-Apollinaire, le 13 juin 2013

Brigitisis

CRIS

Cris sur tout
Cris sur tous
Cris pour tout
Cris à tous…

Cris sur moi
Cris la vie
Cris vers moi…
Vie de cris…

Pars là-bas,
Où partir ?
Reviens pas…
Où vieillir ?

Tu sais pas…
C’est la vie !
Tu veux pas…
Tu renies…

Tu t’enfuis
Hors de toi…
Fond d’un puits
Vers l’oubli.

Mais dis moi-
J’en peux plus
Le pourquoi…
De tes mues.

Je sais plus
Comprend pas…
Suis perdue
Prends mes bras…

Ce qu’il veut
Il sait pas
Ne sait pas
Etre heureux…

Regards noirs…
Pas de mots !
Désespoir !
Que des maux !

Vis ta vie…
Veux la paix…
Ma survie,
S’il te plait.

Saint-Apollinaire, le 20 Mars 2013

Brigitisis

Juste un cri...

"Les effets de la colère sont beaucoup plus graves que les causes. "

Marc-Aurèlei

CLÉ JETÉE

Elle est si fatiguée de se sentir usée,
Elle l’entend déjà lui dire « désolé
Ne fais pas attention… je ne le pense pas,
Je ne me souviens pas de t’avoir dit tout ça ».

De ses sautes d’humeur qui la laisse effondrée
Elle essaie d’oublier les menaces voilées
Ce regard trop connu d’être si inconnu
Cette voix énervée, colères éperdue.

Elle les connaît trop tous ces mots usagés
Cela fait des années…Sac bien lourd à porter
La poignée est usée. Elle voudrait s’arrêter
Laisser le bagage aux consignes du quai.

Elle jetterait la clé pour plus la retrouver
Elle partirait très vite sans se retourner…
Elle pourrait l’oublier, continuer son chemin
Libéré du fardeau, elle irait vers demain…

Demain où il serait dans le petit matin
Les yeux plein de douceur, il lui tiendrait la main…
Il aurait près de lui tous les chats et les chiens
Et lui dirait tout bas : « je suis tellement bien ».

A Saint-Apollinaire, le 09 Janvier 2013.

Brigitisis

ORAGES

Tu colles les morceaux
D’un amour en lambeaux
Tu refuses de voir
Réalité des soirs
Tu te fermes les yeux
Pour mieux cacher les bleus
Qui brisent ton âme.
Évites le drame…
Brisée par le chagrin
Tu te détruis en vain.
Ce ne sont pas des mots
De respect et normaux.
Et cette peur en toi
Depuis combien de mois
Combien d’années déjà
Que tu as brûlé là
Tout au fond de ton cœur
L’idée du mot bonheur.
Tu ne sais pas pourquoi
Soudain cette autre voix
Les mots comme un tranchoir
Saignent ton désespoir.
Il sait faire semblant
Mais même les enfants
Sont une plaie pour lui
Qui suinte et qui le cuit…
Elle porte le poids
De ses éclats de voix...
Responsable de tout
Ses colères surtout.
Le passé resurgit
Ombres d’anciennes vies
Des images flashées
De violences acérées.
Elle est juste brisée
Écrasée de regrets
De n’avoir pas compris
Qu’il dit non à la vie...
Qu’il ne sera jamais
Simplement apaisé...

Saint-Apollinaire, le 09 janvier 2013

Brigitisis

"Pour chaque minute où vous êtes en colère,
vous perdez soixante secondes de bonheur."

Ralph Waldo Emerson

"Pour chaque minute où vous êtes en colère,
vous ôtez soixante secondes de vie à ceux qui vous entourent."

Brigitisis