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Date de création : 13.06.2011
Dernière mise à jour : 26.11.2025
11954 articles


PABLO NERUDA

Sonnet de Pablo Neruda

Publié le 19/02/2024 à 18:11 par brigitisis Tags : center moi image centerblog sur amour
Sonnet  de Pablo Neruda

 

Je ne t'aime pas comme si tu étais la topaze brulée
ou la flèche des incarnats qui propage le feu :
Je t'aime comme on aime certaines 
choses sombres,
en secret, entre l'âme et l'ombre.

 

Je t'aime comme la plante qui ne fleurit pas
et porte cachée en elle la lumière de ces fleurs,
et grâce à ton amour, au plus profond de moi,
vit le lourd parfum qui s'élève de la terre.

 

Je t'aime sans savoir quand, où, comment,
Je t'aime simplement, sans problème ni orgueil :
Je t'aime de cette manière parce que
je n'en connais pas d'autre mais celle-ci,
dans laquelle il n'y a ni je ni toi,
si intime que ta main sur mon sein
est ma main,
si intime que lorsque je m'endors
ce sont tes yeux qui se ferment.



Pablo Neruda (1904-1973 )

 

Les textes de Pablo Neruda sont tous une ode à l'amour... 

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Ne te prive pas d'être heureux Pablo Neruda

Publié le 28/08/2020 à 18:15 par brigitisis Tags : vie amour musique travail heureux voyage center texte
Ne te prive pas d'être heureux  Pablo Neruda

 

Ne te prive pas d'être heureux

 


Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,

celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique,

celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre,

celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions

celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés

Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap

lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,

celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,

celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque-toi aujourd'hui!

Agis tout de suite !

 

 

Pablo Neruda

 

 

Un texte leçon de vie...

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"Je prends congé" Pablo Neruda

Publié le 18/08/2014 à 10:45 par brigitisis Tags : musique google moi monde chez extrait coeur
"Je prends congé" Pablo Neruda

 



Je prends congé, je rentre

Chez moi, dans mes rêves,

Je retourne en Patagonie

Où le vent frappe les étables

Où l'océan disperse la glace.

Je ne suis qu'un poète

Et je vous aime tous,

Je vais errant par le monde que j'aime :

Dans ma patrie

On emprisonne les mineurs

Et le soldat commande au juge.

Mais j'aime, moi, jusqu'aux racines

De mon petit pays si froid.

Si je devais mourir cent fois,

C'est là que je voudrais mourir

Et si je devais naître cent fois

C'est là aussi que je veux naître

Près de l'araucaria sauvage,

Des bourrasques du vent du sud

Et des cloches depuis peu acquises.

Qu'aucun de vous ne pense à moi.

Pensons plutôt à toute la terre,

Frappons amoureusement sur la table.

Je ne veux pas revoir le sang

Imbiber le pain, les haricots noirs,

La musique: je veux que viennent

Avec moi le mineur, la fillette,

L'avocat, le marin

Et le fabricant de poupées,

Que nous allions au cinéma,

Que nous sortions

Boire le plus rouge des vins.

Je ne suis rien venu résoudre.

Je suis venu ici chanter

Je suis venu

Afin que tu chantes avec moi.

 

( extrait de  "El Canto General")

Pablo Neruda



 

Pour le plaisir de le redécouvrir...

Déjà deux ans que je l'avais publié...Tu as raison Petite soeur de coeur de me le faire remettre aujourd'hui...

Brigitisis

"Rien" Pablo Neruda

Publié le 27/10/2013 à 22:44 par brigitisis Tags : image photos vie monde histoire
"Rien" Pablo Neruda

 

 

Rien

 

Je t’offre soumis ma vie inutile,

Ce fardeau douloureux que nul n’aura voulu

Mais que je t’offre avec l’orgueil en supplément,

Cet orgueil infructueux comme tout ce qui est mien,

Sachant fort bien mon amertume si un jour

Tu me jetais le peu que j’ai pu te donner,

Ce ne serait plus rien qu’une histoire oubliée

Pour toi et pour le monde.

Et passée l’amertume

Je me sentirais de plus en plus fourvoyé,

Et viendrait l’obsession obscure et déchirée

Que pour le monde, non, je ne serais plus rien,

Je ne serais plus rien,

Je ne serais plus rien.

 

Pablo Neruda

 

C'est vrai que parfois on ressent cette peur de n'être plus rien pour personne...

Brigitisis

"Quand la vague a frappé" Pablo Neruda

Publié le 05/10/2013 à 23:22 par brigitisis Tags : amour mer mort rose bleu tendresse poème

 

 

 

 

Quand la vague a frappé sur la roche indocile

Qu'éclate la clarté en instaurant sa rose 

Le cercle de la mer s'amasse en une grappe 

Et pend en une seule goutte de sel bleu.

 

Oh radieux magnolia délié dans l'écume, 

Voyageur magnétique et fleuri dans la mort

Dans l'éternel retour de l'être et du non-être : 

Sel brisé, éblouissant mouvement marin.

 

Mon amour, tous les deux, nous scellons le silence, 

La mer a beau ruiner ses statues incessantes 

Et renverser ses tours de folie, de blancheur,

 

Nous, dans la trame de cette étoffe invisible

Que font l'eau emballée et le sable éternel,

Nous maintenons la tendresse unique et traquée.

 

Pablo Neruda

 

Encore un superbe poème de pablo Neruda...

Brigitisis

Belle de Pablo Neruda

Publié le 12/05/2012 à 21:57 par brigitisis Tags : centerblog coeur belle moi monde sourire fleur douceur cheval brune

 

 

Belle,

Pareil à l’eau qui sur la pierre fraîche

De la source

Ouvre son grand éclair d’écume,

Est ton sourire,

Belle.

 

Belle,

Aux fines mains, aux pieds déliés

Comme un petit cheval d’argent,

Fleur du monde, marchant,

Je te vois moi,

Belle.

 

Belle,

Avec un nid de cuivre enchevêtré

Dans la tête, un nid

D’une brune couleur de miel

Où mon coeur brûle et se repose,

Belle.

 

Belle,

Aux yeux trop grands pour ton visage,

Aux yeux trop grands pour la planète.

I1 y a des pays, des fleuves

Dans tes yeux,

Ma patrie se tient dans tes yeux,

Je vagabonde à travers eux,

Ils donnent sa clarté au monde

Partout où s’avancent mes pas,

Belle.

 

Belle,

Tes seins sont pareils à deux pains

- Terre froment et lune d’or -,

Belle.

 

Belle,

Ta taille

Mon bras l’a faite comme un fleuve

Mille années parcourant la douceur de ta chair,

Belle.

 

Belle,

Rien n’a le charme de tes hanches,

La terre en quelque lieu caché

A peut-être, elle,

La courbe de ton corps et son parfum,

En quelque lieu peut-être,

Belle.

 

Belle, ma belle,

Ta voix, ta peau, tes ongles,

Belle, ma belle,

Ton être, ta clarté, ton ombre,

Belle,

Tout cela est mien, belle,

Tout cela, mienne, m’appartient,

Lorsque tu marches ou te reposes,

Lorsque tu chantes ou que tu dors,

Lorsque tu souffres ou que tu rêves,

Toujours,

Lorsque tu es proche ou lointaine,

Toujours,

Ma belle, tu es mienne,

Toujours.

 

(Pablo Neruda)



Brigitisis.

 

 

"La poésie"

Publié le 08/05/2012 à 19:40 par brigitisis Tags : poème image centerblog moi photos coeur nuit fleurs hiver poésie

 

Poème dédiée à mes amies poètes, allez découvrir leurs magnifiques poèmes :


http://pantherspirit.centerblog.net/

http://babayaga.centerblog.net/








Et ce fut à cet âge...

La poésievint me chercher.

Je ne sais pas, je ne sais d'où elle surgit,

De l'hiver ou du fleuve.

Je ne sais ni comment ni quand,

Non, ce n'étaient pas des voix, ce n'étaient pas

Des mots, ni le silence :

D'une rue elle me hélait,

Des branches de la nuit,

Soudain parmi les autres,

Parmi des feux violents

Ou dans le retour solitaire,

Sans visage elle était là

Et me touchait.

Je ne savais que dire, ma bouche

Ne savait pas

Nommer,

Mes yeux étaient aveugles,

Et quelque chose cognait dans mon âme,

Fièvre ou ailes perdues,

Je me formai seul peu à peu,

Déchiffrant

Cette brûlure,

Et j'écrivis la première ligne confuse,

Confuse, sans corps, pure

Ânerie,

Pur savoir

De celui-là qui ne sait rien,

Et je vis tout à coup

Le ciel

Egrené

Et ouvert,

Des planètes,

Des plantations vibrantes,

L'ombre perforée,

Criblée

De flèches, de feu et de fleurs,

La nuit qui roule et qui écrase, l'univers.

Et moi, infime créature,

Grisé par le grand vide

Constellé,

A l'instar, à l'image

Du mystère,

Je me sentis pure partie

De l'abîme,

Je roulai avec les étoiles,

Mon coeur se dénoua dans le vent.

(Mémorial de l'île Noire, 1964)
Le lune dans le labyrinthe.
Pablo Neruda

Brigitisis
Photos prises sur le net

"Le refrain du bouquetier" Pablo Neruda

Publié le 04/05/2012 à 16:11 par brigitisis Tags : papillon extrait livres douceur jardin fleur mer mort travail nuit vie monde poésie
"Le refrain du bouquetier" Pablo Neruda

 

 

 

Fleur le marécage et source le roc:

Ton âme embellit tout ce qu'elle touche.

 

La chair passe mais ta vie reste, entière,

Dans ma poésie de sang et de soie.

 

Il faut être doux sur toute les choses;

Le chacal vaut moins que le papillon.

 

Tu es un ver qui oeuvre et élabore

Et pour ton cocon pousse les mûriers.

 

Pour te laisser tisser ta soie céleste

La ville a un air tranquille et agreste.

 

Ver au travail, soudain te voilà vieux;

La douleur du monde enraie tes anneaux !

 

Sur la mort débouche ton âme nue

Qui se fait ailée, aiglonne ou colombe!

 

La terre, elle; garde tes actes vierges,

Ver, mon compagnon, tes soies intouchées.

Vis à l'aube et vis au soleil couchant,

Adore le tigre et le corpuscule,

Comprends la poulie autant que le muscle!

 

Épuise tes jours, frère, compagnon,

Non dans le divin mais lié à l'humain,

Non dans les étoiles mais dans tes mains.

 

Car la nuit viendra qui te changera

Aussitôt en terre, en vent ou en feu.

 

Laisse pour cela s'amadouer tes portes,

Laisse sous leur cintre entrer tous les vents.

 

Ouvre ton jardin à celui qui passe,

Tends au voyageur la fleur de ta vie!

 

Ne te montre pas dur, ladre, obstiné,

Fais-toi fruitadelle, sans crochets ni haies!

 

Il faut être doux et s'offrir à tous,

Pour vivre il n'y a pas d'autre façon

 

D'être la douceur. S'offrir a autrui

Comme les sources s'offrent à la terre.

 

Ne pas avoir peur. Ne pas réfléchir.

Donner pour recommencer à donner.

 

Celui-là qui s'offre n'a pas de fin:

Il abrite en lui la pulpe divine.

 

Comme s'offrent sans fin, frère, mon frère,

Les eaux des fleuves à la mer !

 

Que dans ta vue mon chant doré que désires.

Que ton noble vouloir fasse clarté ce que tu vois.

Que ta vie suive cette voie.

 

- Mensonge, mensonge, mensonge !

 

(extrait, LES PREMIERS LIVRES Hélios et les chansons)

Pablo Neruba.

Brigitisis.

"Le tigre" Pablo Neruda

Publié le 29/04/2012 à 23:01 par brigitisis Tags : photos amour mort extrait

 

 

Je suis le tigre.

Je te guette parmi les feuilles

Aussi grandes que des lingots

De minerai mouillé.

Le fleuve blanc grandit

Sous la brume. te voici.

Tu plonges nue.

J'attends.

Alors d'un bond,

Feu, sang et dents,

Ma griffe abat

Ta poitrine, tes hanches.

Je bois ton sang, je brise

Tes membres, un à un.

Et je reste dans la forêt

A veiller durant des années

Tes os, ta cendre,

Immobile, à l'écart

De la haine et de la colère,

Désarmé par ta mort,

Traversé par les lianes,

Immobile sous la pluie,

Sentinelle implacable

De mon amour, cet assassin.



(extrait, LES VERS DU CAPITAINE)

Pablo Neruda

Photos prises sur le net.

Brigitisis

"Tu ne ressembles à personne Pablo Neruda

Publié le 29/04/2012 à 02:05 par brigitisis Tags : amour moi fleurs extrait


Tu ne ressembles à personne depuis que je t'aime.

Laisse-moi t'étendre parmi les guirlandes jaunes.

Qui inscrit ton nom avec des lettres

De fumée parmi les étoiles du Sud ?

Ah laisse-moi me souvenir comment

Tu étais alors, quand tu n'existais pas encore. [...]

Maintenant, maintenant aussi, petite,

Tu m'apportes du chèvrefeuille,

Et jusqu'à tes seins en sont parfumés.

Pendant que le vent triste galope en tuant des papillons

Moi je t'aime, et ma joie mord ta bouche de prune.

Ce qu'il t'en aura coûté de t'habituer à moi,

A mon âme esseulée et sauvage, à mon nom que tous chassent.

Tant de fois nous avons vu s'embraser

L'étoile du Berger en nous baisant les yeux

Et sur nos têtes se détordre

Les crépuscules en éventails tournants.

Mes paroles ont plu sur toi en te caressant.

Depuis longtemps j'ai aimé ton corps

De nacre ensoleillée.

Je te crois même reine de l'univers.

Je t'apporterai des fleurs joyeuses

Des montagnes, des copihues,

Des noisettes foncées, et des paniers

Sylvestres de baisers.

Je veux faire avec toi

Ce que le printemps fait avec

Les cerisiers.

 

(extrait, L'AMOUR EN RIME)
Pablo Neruda. 

Brigitisis